Chapter 1: Le Festin des Ombres
Summary:
Où Twyla à une nuit (presque) normale : des rêves, des cauchemars.... et un père qui se prends pour le Père Noël, mais pas dans le sens que tout le monde aime entendre.
Notes:
(See the end of the chapter for notes.)
Chapter Text
Cette nuit était.... différente. Non par le contextuel. En réalité, tout avait un même départ, si synonyme, si encapsulé, mimétique.
Twyla avait toujours aimer son père, et elle savait que son père l'aimait. Ils étaient seuls dans un même crépuscule de pièces alambiquées, labyrinthiques, mais toujours familières comme emplies de coussinets.
Mais certaines nuits.... étaient différentes.
Comme celle-là.
Les fenêtres irradiaient de la lumière noire des échancrures de Nyx, les enfants allongés sans cris, les berceaux clos, les portes en bastions si œuvrés de silence. Une traînée fantomatique de sable noir et fluorescent, une tapisserie de figures noires en rictus dansants, des parquets secrets de cette présence en sabot tatonnant le vide laissé par le sommeil, cette euphorie du minuit prenant comme une mante virtuose à son zénith.... Puis, les jumelles commencèrent à s'agiter, alors que des portées arachnéennes d'ombres, mi branches, mi ongles, mi cheveux de soie, planèrent comme des tours brisées sur les couleurs en pâturage qui formaient les rêves des petites filles.
Il y eu un silence, un guet profond, alors que les vortex arc-en-ciel se mirent soudainement à inverser leurs spirales, que le petit monde enfantin se tût dans une attente oppressante. Twyla pouvait presque voir les licornes vertes atteindre la fin de leurs vigueur, les palais sentir l'orage feindre dans une brume étrange, le royaume et ses princesses sous le torrent naissant d'un dragon noir et millénaire....
''- Alors Becca et Betty, ces glaces de pistache valaient-elles toujours une telle insubordination à vos parents ? Je suis déçu, moi qui pensais que ma dernière visite vous avez toutes deux convenues dans un bon comportement.... ''
Elle soupira. La petite ombre plongée dans une autre. Dissimulée près de l'armoire et presque emportée par un courant de brise à demi-volet. Parfois, elle en tremblait presque : d'incertitude, de frustration, de sensibilité, de colère à sa propre forme, de miséricorde pour ses auras glapissantes...
''- Regarde Twyla.... Les rêves... Sont beaux, délicieux, certes. Mais certains en abusent, les prennent pour vérité, les plient à leurs volontés sans excepter que cet élément n'est point celui des Humains... Ils tuent la nuit, et refusent de prendre son conseil tant qu'il est encore temps.... ''
Une jumelle se retourna brusquement, l'autre eu un visage déformé par les rides de la pique mentale. Les brunes pouvaient peut-être ressentir l'écho de leurs couleurs réduites à la griseur, du vert malade, du jaune de mort, du rouge poussé au sang, du kadéloiscope envoûtant devenant l'œil d'un maëlstrom. Puissant, inviolable, sournois.... Si cruel.
Ses sens saturèrent, elle ne pouvait se sortir de l'effondrement mental.
Twyla serra ses ongles, ses poings, elle fit de son mieux pour refouler toutes ses propres entités, et ne pas les rendre observables par son père. Elle ne voulait pas qu'il sache cela – ce n'était pas la fresque majeure qui allait régler cela.
''- Regarde, entends si tu veux. Becca et Betty doivent apprendre les conséquences de leurs actes, avant qu'elles ne pensent que tout leur est garanti. C'est ainsi que l'Humanité se pense toute-puissante face à nous ! ''
Il riait. Le Boogey Man riait. Calmement, froidement. Une sinistre sérénade qui emplit la chambre comme une malédiction confinée dans une boîte à musique. Avec un certain égo, ou peut-être une neutralité qui en devenait presque autoritaire, macabre. Il était impossible de savoir pour Twyla si son père était subjectif ou objectif lorsqu'il faisait son métier – en réalité, la fusion était si succincte, ou si ancrée dans les repères ''père-fille'' qui lui étaient sans singularité, que Twyla était quasi-certaine de son propre biais dans cette affaire de psychés.
Puis, alors que l'une des petites se mit à pleurer, les couleurs cessèrent, les formes disparurent, et les lueurs devinrent des fragments d'orages spectres. Le vortex s'agrandit, tel une mâchoire, et celui de l'autre sœur, comme appelé par une main divine, rejoignit la mâchoire devenue caverne sans fin, formant un disque de mauvais songes et de cris noirs, pleurs et tensions innocentes, qui plongea ses racines aux parasites sacrés dans la conscience de Becca et Betty chacune. Racines de foudres. Racines où semblait grouiller des particules vivantes. Des visages tourmentés, et des glaces à l'italienne dotées de mâchoires, s'entre-dévoraient sans vainqueurs. D'anormalement hauts adultes sans visages se rapprochaient, s'éloignaient, puis rejouaient la cadence jusqu'à que les petites se mirent à verser des larmes.
Son père était plus que créatif. C'était un créateur. Un Malin joueur. Ses mains en ombres multiples, s'entrelaçaient, formant des masques et des démons terribles aux yeux des petites normies, et l'ombre de l'ombre sortait en une vision encore plus difforme, épouvantable, comme si la réalité tentait de décrypter le cœur sans vie de la peur. Et les vortex des cauchemars prenaient ce pouvoir en leurs miroirs, en recevant des effets plus ''adoucis'', mais bien assez vénales pour insuffler le pire sur le paysage univers de Becca et Betty.
Twyla murmura avec peine. Elle devait -
''- Les... enfants méritent de rêver tant qu'ils le peuvent encore, tu sais ? C'est un monde unique, spécial, une part de ce qu'ils sont... ''
Pourquoi c'était toujours difficile d'avouer ? Ho, oui, Monsieur avait fait son spectacle.
Son aspect ancestral se dissipait alors que la pièce luisait de grave mélancholie, et voilà que ''papa'' ressortait de l'indéfinie fonction.
''- Oui... Peut-être ! Mais quelle importance, finalement ? ''
Encore un faux espoir.
Il ne changera jamais. Il était le Boogey Man. Monsieur Boogeyman, tient, pour les civilités. Et elle ? Twyla Boogeyman. Twyla.
Alors que Becca et Betty se mettaient à couiner dans leurs pleurs, Twyla resta d'un stoïcisme morcelé face à son père. Malgré son envie de bondir sur cet ouvrage et de le désarticulé. De défier le métier de passion de son père, le surpassé, et le lui montré.
En réalité, elle en était sûr.
Ils en avaient même déjà parler.
Lointain et proche à la fois.
Mais tout était une boucle.
Une boucle infernale.
Un peu comme celle-là.
''- Notre devoir est ancestral, ma petite, il repose sur des fondements qui résonnent aux racines de chaque ombres. Je ne peux influencer des esprits déjà façonnés, bien que j'y ai mon pouvoir– l'unique voie est seulement de les défaire par la terreur, et les poussés jusqu'aux abysses de leurs être... quelque chose comme ça ! Mais cela défait l'objectif symbiotique de notre existence. Ne t'inquiète pas. Tu finira par comprendre plus tard, mon petit Boo ! ''
A chaques fois qu'il s'adressait, qu'il s'exprimait, il parvenait à orgueilleusement prouvé ses origines légendaires, tout comme à se faire le Diable du Monde.
Je.... ne pense pas ça, non.
Ayant terminer ses semées d'épouvantes en cette chambre à la fois mauve et grise, comme ces petits recoins dans la chambre de sa propre fille, il prit la main de Twyla et s'apprêta à bondir dans les ombres avec elle.
Mais Twyla avait toujours sa parade. L'éternelle.
''- Tu sais papa... Finalement, j'ai envie de rester ici. De faire mon propre travail. ''
Elle laissa remonter un peu de lèvres.
Le Boogeyman savait quand on lui mentait. Mais Twyla ne lui mentait nullement – comme lui ne pouvait pas lui mentir. C'était une petit fleuve d'eau concrète, chez eux. Une Nature de leurs language comme de leurs relation familiale.
Il y eu un rire dans l'écho d'un autre, qui pour autant venaient du même Maître. Le divertissement d'un seigneur sans rêves.
Alors qu'une brèche se créea, le Boogeyman se retourna vers la petite créature : aux allures de fille humaine, boucles de menthe, pâle comme un tissu de lin et un cadavre, aux fondations toutes aussi tentaculaires, filandreuses, de ces effluves d'ombres devenant plus vivantes à l'approche du minuit et de ses cohortes. Contrairement à lui, pas de manteau de néant parlant, pas de sables en fioles liées à sa ceinture pour influencer sa propre apparence dans la physionomie des rêves, pas de métamorphoses par la manipulation de la nuit, et de l'âme primitive de chacun.
Twyla était la première pierre, la fondation avant qu'un déluge d'obsidienne n'aveugle, ne laisse paraître une menthe sombre jusqu'au jais, une peau parfois luisante sous les rares puissances de la lune, et des sphères parfaites de yeux luisants, lucioles négatives d'un filament. Pour lui, cela devait être parfois étrange de voir son propre état avant sa maturité.
Se souvenait-il juste de son enfance, se demandait parfois Twyla ?
Mais sa peur, c'était que le Boogeyman était juste... incapable de se souvenir d'une telle chose. À chaque fois qu'elle lui posait la question, lorsqu'ils lisaient des livres ensembles, elle n'avait jamais entendu le Boogeyman répondre autrement que : ''Je crois que c'était la Peste Noire, ou quelque chose comme ça ? ''.
Après, contrairement au père de Draculaura, qui répondait avec un froncement haussé de sourcil, au moins elle avait un semblant de ''contexte''. Bien qu'elle craignait, en grandissant, d'avoir les même pertes.
Il sourit – mais Twyla ne pouvait qu'à peine saisir ce qu'il y avait. Derrière chaque sourires de père. Il ne mentait pas – mais quel abysse était la vérité du Boogey Man ?
''- D'accord. Si cela peut t'assagir sur ce point, éduque-toi ma fille ! Si tu veux, après une bonne nuit de labeur, on fera un pique-nique dans un de mes lieux favoris... Mais, pour le moment, je préserve ce secret absolu. ''
Twyla n'était pas d'humeur lorsqu'il partit, ou fit son annonce. Peut-être sachant ce qu'elle pouvait ou allait faire. Peut-être dans le déni de ses véritables vocations. Peut-être instigateur personnel de ses propres songes pour l'avenir de sa fille unique. Qui sait ? Son père l'avait déjà prise sur le fait... Mais pour une raison inconnue, c'était ''oublier''. Pour une raison inconnue, il persistait à entreprendre soit cette stratégie pour la sensibiliser à la ''profession''... ou à juste la protégée de ses propres cauchemars, à fermer les yeux lorsqu'elle touchait à ses affaires, à tout abandonner.
Twyla détestait son père parfois – parce qu'elle n'arrivait pas à le cerné, à le stoppé. Et d'un autre côté, elle se sentait partir, cryptique pour elle-même, au point de se dire si tout cela comptait ou était trop consciencieux. Cette manie à toujours se cacher, alors que peut-être, ce n'était pas cette solution chimique, symbiotique....
Twyla attendit jusqu'au bout qu'il parte, quand même. Que son aura soit inexistante. Que son cortège laisse sa conquête libre à nouveau. Que les ombres deviennent plus serviles.
Puis, alors que les jumelles appelaient leurs noms respectifs, Twyla se porta à leurs secours.
Dans la chambre en fleur mauve et vieille, un miracle se produisit, ancien comme les traditions et le devoir, perpétués dans les souvenirs de la fille du Boogeyman.
Twyla vit le vortex laissé par son père, puis, s'inspirant des poufs en lotus, des peluches oursons, des licornes en papier, elle invoqua la pitié des ombres. Ses yeux, plus éclairés que jamais, fluorescents pour voir l'objet de son futur repas, englobèrent le sort.
Les glaces à mâchoires, elle coloria dessus en mentholé, pour leurs murmurer des saveurs exquises. Les visages, elle agita des chouettes pour les rendres béats, et elle fit danser les parents avec des veilleuses au visage inaccessible. Puis elle agita ses propres mains d'ombres, où pendaient des papillons aux licornes, et lorsque les couleurs revinrent, le cauchemar affaiblit finit dans son estomac bien satisfait.
Maintenant, les licornes se remirent à trotter avec une majesté différente, mais bien immortalisée. Les arbres à glaces, nouveaux à la bataille, poussaient et dansaient au son d'une sarabande de lucioles sages, et de familles doppelganger, mains dans la mains.
Elle sentit les ondes positives, le bonheur des jumelles, leurs confort, sauvées de leurs peurs, et maintenant en voie d'accueillir une utopie dans leurs avenir et leurs cœur. Peut-être qu'une fois adultes, elle s'en souviendront. Peut-être que les enfants qui volaient des glaces à la pistache étaient destinés à être policiers, ou artistes.
Twyla, un sourire humble, se tira de la chambre, et se déversa dans l'entaille de l'armoire haute et claire. Alors qu'elle tombait avec précision vers l'extérieur, elle se dit que elle aussi, elle aurait besoin de glace à la pistache par moments. Peut-être qu'au lieu secret que son père avait sélectionné, elle en proposera ? Mais c'était trop évident, peut-être ? Peu importe, elle devait retrouver la trace de ce dernier et épier les cauchemars laissés.
Elle espérait que le temps et la quantité lui laisserons assez pour un pique-nique... Mais c'était beaucoup demander.
Beaucoup.
…...
L'eau était si belle.
Il admirait la nature, par moments. Ce n'était pas de sa fonction... mais primitif, une chose d'un enfant de Nyx.
Son œuvre était accomplie. Intérieurement, il était en rictus.
La ville était si faîte, tissée d'ombres, de regrets, de pertes, de chagrins et de terreurs... Les émotions négatives qui composaient les cauchemars les plus galopants, les plus médusants. Oui, il avait bien peint, et il sentait son être tout entier s'en nourrir, la part symbiotique, la synchronisation de son être avec la profondeur des êtres humains. Souvent ignorée de ses semblables, d'ailleurs.
Il avait aussi effrayer la conscience de quelques adultes au premier niveau, il l'admettait, mais c'était plus des nécessités pour entretenir ses fonctions. Il en avait besoin pour que sa prime force reste plus stable et efficace, et les esprits des adultes, plus éveillés à ces expériences, étaient les plus alignées pour ce défaut qui le harcelait durant ses voyages et empires. L'épuisement existait même chez les puissantes créatures d'Hypnos, et peut-être devra-t-il consommer les rêves des plus mûrs pour que le Sandman brise-fête ne détruise pas ses nouveaux lauriers.
Donc, alors que tout se noircissait et brûlait de suie derrière lui, le Boogeyman se mit à regarder la petite mare dans le parc. Où les étoiles pointaient comme des tiges de fleurs, où la lune avait son tout petit sourire.
Non avec admiration, mais avec une méditation plus bizarre que tout son être. Peut-être même une curiosité pour ses parts les plus inatteignables, amoureuses d'obscurs, qu'il hésitait à toucher de ses longs doigts sombres et effilés.
Il se sentit fredonner une berceuse, et malgré son nouveau repas bien nanti, il se dit que ce serait beau de s'apaiser sous les arbres pleureurs, sous les ramures des lustres de jais, sous les vieux oiseaux aux mystères en pincée.
Son corps était curieusement prouvé, repu de ses accomplissements.
La berceuse s'éleva, et il se pencha sur l'eau, toujours avec curiosité, méditation, et maintenant, cette symbiose avec la nuit qui contrairement au jour, était sa nourrice comme complice. Un peu étrange, un arbre qui ploie sans aucun vent.
Puis, l'eau se mit à virevoltée de glas, de pouvoirs, et la berceuse continua plus haute. Plus embellie.
Puis l'eau se fit des yeux des étoiles.
Puis l'eau se fit une bouche d'une pression.
Et un visage de pierre dans la constitution aqueuse, que l'eau se fit en épave flottante.
Maintenant qu'il y songeait, légèrement, de plus en plus en éther, il ne chantait rien.
Il n'avait jamais chanter quoique ce soit.
Maintenant qu'il y pensait, il avait vraiment besoin de dormir, ce qui était anormal.
Mais si intriguant, tout autant.
Peut-être que le manipulateur savait qu'il était manipulé. Mais que la façade éphémère comme antique qui le poussait au silence, embrassait le sortilège avec toute une traîtrise extérieure qui attaquaient ses cercles.
L'eau le prit doucement, le berça un peu, et un instant, tout se tût. La berceuse, même. Un souvenir passa, deux, peut-être, et il en fût confus.
Puis, il glissa.
Encore.
Toujours.
Sans savoir si il devait perdre ou se débattre, car il n'y avait même plus de choix laissé à ses moindres parcelles encore nerveuses, petits boutons d'or dans les ténèbres.
Puis, alors que l'eau ouvrait ses mâchoires, il tenta de lever son bras. Juste son bras. Et un autre s'enroula autour de ce dernier. Puis de son visage, alors que sa bouche semblait en proie à une réalisation catatonique.
La mare était froide et luisante.
Mais même les ombres ne s'y aventuraient plus.
La nuit était une mère de bonne conscience, mais mieux valait ne pas aller plus loin que cet esprit.
Car même ses enfants avaient leurs dettes à payer.
Notes:
Hey ! J'espère que ce chapitre vous à plu et était convenable. Première fanfiction sur Ao3, donc oui, assez anxieuse.
Je ne sais pas quand je pourrais publier encore - mais je serais assez irrégulière selon mon train-train quotidien, qui risque de me donner plus ou moins de temps.
Merci pour votre lecture !
Chapter 2: Ombres du Matin
Summary:
Où Twyla fuit, ou rend une visite. Les deux sont relativement la même chose... et où Howleen est Howleen.
Notes:
(See the end of the chapter for notes.)
Chapter Text
Twyla s'était endormie dans un petit cocon de ténèbres veloutées, et c'était un trophée si simple des félicitées données aux quatre recoins. Les lits, en sa jeunesse, s'animaient en continents de chimères et d'inconscients, mais lui prenait parfois tant, que son métabolisme physique rattrappait sur la dualité psychique que chaque possédaient en son entourage, son peuple.
Elle resongeait à Becca et Betty dansant par trois avec leurs parents, ou au petit Tim, qui avait ses espoirs de retrouver le petit chat de son foyer, partit depuis tant de soleils.... Et leurs rêves donnaient les siens. Twyla se surprenant à voir leurs forces et leurs sourires en ces quelques moments où son espèce nécessitait le repos. Une puissance secrète qu'elle prenait avec respect et dignité.
Soudainement, toutes ses satisfactions, ses prouesses invisibles et nourries de miel, firent leurs épave sur le large.
Lorsqu'une main venue des tréfonds l'agrippa, la souleva, et qu'elle ouvrit les yeux comme un poisson capturé hors de son bocal.
Mais elle reconnue les silhouettes familières, distordues, parfois crochues, velues, ou juste grotesques. Certaines enveloppées de sacs, d'autres plus semblables à son père et elle.
La lune sur le qui-vive de l'épaule nocturne, laissait entrevoir des contours noyés dans leurs peaux en trous noirs, sous le temps propre à ce vêtement. En réalité, les auras de pastel livide traduisait l'usage du Sable Noir des Boogey, Croques-Mitaines, Cocos... Leurs véritable géométrie était un sacre, un blasphème, lorsqu'ils étaient baptisés de leurs traditions. Même aux réunions familiales, il s'en venaient dans un secret mensonge.
De ses oncles, aux plus vénérables aux moins mûrs, même Boogey Dan et sa trompette non-verbale, ou du moins son nouveau passe-temps après avoir frapper cryptiquement sur le bois des portes et sous les lits des normies, semblait s'être rendu au sein du tumulte.
D'ailleurs, il était tellement en euphorie créative, que Boogey Dame, sa tante, commençait à retirer ses fausses oreilles pointues pour être épargnée.
Personne ne savait pourquoi oncle Dan aimait tant la trompette, à cette nuit.
Celle l'ayant aggripée était une créature mince, presque famélique comme son père l'était. Ses talons se fondaient à sa peau de nuit, ses lunettes avaient des yeux branlants et disparaissants, au lieu de certains calqués au visage. Son peuple était parfois propre à faire des chimères de métamorphoses par pur objet artistique – et sa tante Boogey Lady n'étais pas une exception, se spécialisant dans les enfants aux mauvais grades scolaires.
Twyla la laissa la serrée contre elle comme une peluche de laine, avec des yeux toujours aussi paralysés par la réunion de dernière minute. Ils n'avaient pas détectés que certains rêves étaient.... familiers ?
Ho non. Les enfants...
''- Ma petite terreur ! Je suis si épouvantée de te revoir, ma petite nièce ! Tu travailles bien, j'espère ? Bien sûr ! Ton père n'arrête pas de m'envoyer tes notes, pour m'empêcher d'apporter quelques vertues à ton éducation ! Par contre, il me dit rien sur ta formation. Un si grand secret....''
Elle dit cela avec quelque chose proche de la déception et d'une frustration grimpante sur sa gorge. Apparamment, lorsque Twyla à eu son premier ''baptême'', le premier sommeil de son premier jour après la naissance, un jour célébré par les croque-monstres et âmes du Boogey, Boogey Woman fût choisie comme sa marraine. Et... Elle ne sait plus trop ce qu'il s'est passer ensuite entre elle et son père.
Un sourire gêné de son âge, une voix intimidée, et Twyla répondit tout en tentant une évasion. Mais ses oncles et tantes avaient de meilleures accroches aux ténèbres.
''- Haaa.... Tata Boo. Heu... Réunion familiale de dernière minute ? ''
Vraiment la dernière. C'était ça, le pique-nique promis par son père ?
Mais sa tante était quelque peu.... inespérée ? Personne n'appréciait d'avoir la Boogey Woman aux fêtes familiales – tout simplement parce qu'elle était douée pour briser la félicité du plus imperceptible, sonner le carillon sur les ombres encore murmurantes, et parler de travaux lorsqu'il fallait observer avec inscoucience la composition des astres durant les banquets en plein air. Boogey Woman, Twyla, elle l'appréciait quelque peu. Enfin, elle sortait de leurs ordinaire, même pour son père, et elle était peu prompt à la malice... Mais assurément, pour certains cas de son être, Twyla préférait éviter les conversations trop profondes, sur certains sujets.
Son chignon, façonné comme un piège végétal, sembla piéger une mouche qui passa, alors que ses talons semblaient tout aussi gutturaux que les voix emplies de hantises que son peuple déployait. Donc, cela fût porté par les courants de ces lieux lorsqu'elle fit les cents pointes, au point que les Twyla pensaient presque lames contre elle.
Les ombres de sa nièce avaient d'étranges murmures à son propos...
''- J'espère ! Les silhouettes de ton père se sont dispersées et nous ont appelés. C'est que ça doit être important, au bout d'un moment ! Boogey Dan, arrête avec cette trompette, ou je te la fait... Ho, vous m'énervez ! Où est Boogey Man qu'il me rembourse mon temps !?''
Pour un pique-nique, c'était.... très officieux.
Son père faisait rarement ces tours – il préférait user de sa propre ombre personnelle à des fins plus.... difficiles pour la perception ''symbiotique'' de Twyla avec les normies. C'est cependant la présence de sa famille qui la força à attendre, presque immobile, et la tête baissée pour éviter que ses propres secrets ne soient rejetés par son ombre, si frêle comparée à leurs pouvoir singulier.
Il y eu des murmures. Les regards se plissèrent. Certains de ses oncles et tantes se dispersèrent dans une énigme de prestance et de frénésie, interloqués ou suspcieux dans la pâleur de leurs lumières moindres. Au début, dans une harmonie encore bien tissée, avant que certains ne fassent des remarques lointaines et ne remettent en cause l'heure pieuse.
L'attente était collante, pesante, et elle pénétrait dans chaques entrevoix de Twyla, qui tentait un peu de contact, mais hésitait à mettre de côté sa gêne pour teinté ses lèvres d'un crime anti-naturel à leurs nature. Elle savait que certains observaient les toits dépourvus, les fenêtres aux rires lointains, et l'atmosphère peu sarabandesque, avec une symphonie nocturne trop attendrissante. Son clan savait... mais cela ne rendait pas la découverte aussi lisse qu'avec son père. Ses yeux étaient en quête d'une distraction incapable de la compromettre, mais aussi d'un faux mensonge qui associait de beaux carreaux de réalité. Elle sentit cette peur primitive, cette anxiété familiale, ces deux mains pour quatre, les premiers rictus lorsque ses ''manigances anti-eux'' ce sont faîtes ravivées aux salons bondés de noirceurs, aux pieds de son père et par tous....
Et soudainement, peut-être même en quelque chose qu'elle-même ne faisait que peiner à identifier, Twyla ressentit un mal-être plus prenant que celui qui l'avait toujours culpabilisée lorsqu'elle échouait à se rendre bénéfique.
Becca, Betty, Tim, Vanessa, Jason.... Est-ce que si elle pensait assez à leurs noms, elle tiendra de cette bravoure, où était-ce trop saisi ?
Twyla savait ce que cela voulait dire.
Lorsqu'elle se rendit compte que quelque chose, une stagnation de plus en plus de marbre, retenait ses propres anomalies. Que même sa tante Boogey Woman ne lui fît aucune pique. Que... Tout était plus froid que dans les bras du jugement. Comme si une carapace et un fardeau, tout à la fois, s'étaient évanouis dans les cieux.
Puis soudainement... Cette révélation au petit dodo.
''- Où est papa ? ''
Alors que ses oncles et ses tantes commencèrent à faire plus que défaire les ténèbres d'un simple regard, que leurs structures faméliques se déliaient en une animation lente et prudente, presque comme celles d'un loup calculant les moindres branchages, sa tante paralysée et vide de yeux se retourna vers elle. La sonda.
Seule Nyx se reflétant dans la pierre de son regard en globes. Nyx l'immortelle. Nyx l'indomptable. Nyx sans visages et sans mots pour poésie.
''- Twyla. Viens. On rentre, et tu ne discutes pas jusqu'à qu'on soit au Manoir. ''
Twyla sentit son corps résister à l'invitation trop en flèche de sa tante, et cette fois, son petit cœur profond palpita, son front eu une faiblesse de perles invisibles, des fantômes tentant de ne pas faire céder son squelette aux tressautements.
''- Pourquoi... ''
Elle trancha sèchement la conversation.
Twyla sentit les respirations mélodieuses derrière, et se mit à craindre pour leurs requiem.
''- Cette fois, ce sont des questions d'adultes, ma petite. Pas les tienne, pour le moment. ''
Il était temps pour les rêves de s'éteindre dans les nuées du minuit.
…..
Deux jours qu'elle se maintenait entrouverte aux frontières du sommeil. Twyla n'avait eu ni rêves, ni cauchemars. Aucun, et rien.
Mais elle l'accordait au sort – si cela avait été le cas, peut-être aurait-elle eu de l'espérance.
Voir son père, ou juste, avoir une justification de son existence dans l'intensité maudite de ce verre sans eau. Ou alors, aurait-il été un cauchemar, sans tête ni queue, qui lui aurait bourdonner des dialogues sans compréhension, sans jamais savoir si il se moquait d'elle ou admirait réellement ses efforts. Si il faisait de son mieux, ou tournait en boucle.... Si tout cela était une illusion du Boogey Man, ou l'affection spiralante, trop réaliste parmi les délices phosphorescents, d'un père.
Il allait revenir, n'est-ce pas ?
C'était un jeu, pour lui.
Rien.
Seul perdurait le souvenir, un vautour affamé et aux paroles de Hag sage mais renarde. Une chose qui faisait les demi-tours, les pirouettes, et lui ramenait, au lieu de réconfort et de tempérance, comme si les cauchemars de son père s'étaient rués hors de leurs boîtes, pour lui apporter le vide, terreur primitive des plus ivres jeunesses. Cette réalisation que même sa famille peinait à reproduire, ce qu'ils nommaient : un non-songe. Ce qui viens entre conscience et insconscient.
Le téléphone-réveil, tout velu, venait de sonner. Elle le laissa faire. Mais déjà, le combiné sentit son doute, et vint ronronner auprès d'elle, rampant et faisant des yeux de miel argentin. Twyla caressa l'une des nombreuses créatures uniques peuplant sa demeure et celle de son père.
Il s'appelait Roro d'ailleurs. Roro le Monstro.... Et pourquoi, d'ailleurs ? L'enfance était encore plus bizarre que tout un Manoir et ses humeurs. Roro était un cadeau venu de ses dix ans, mais vu qu'elle n'avait pas d'amis en cette période, cela ne lui servait pas à grand chose, et Roro avait été reconvertit en réveil-matin en guide de fonction renaissante.
''- Une honte absolue.... La fille de notre frère aîné ! ''
''- Intriguant, tétanisant... Un bonbon qui fait des rêves ! ''
''- Touche pas ! ''
''- Ma nièce.... Et c'est ma nièce, l'héritière du Boogey Man ! Celle supposée porter les valeurs d'Hypnos et l'Arche des Songes... une fonction des siècles...''
''- Dan, arrête avec cette trompette, tu va casser le Manoir, à force ! ''
C'était le matin, et le supplice était là.
Et Oncle Dan n'était pas le seul responsable. Ho cette maudite trompette qui tuait en fragments son esprit...
Avec les voix propres aux monstres qu'ils étaient. Caverneuses, à geler les âges.
Presque impossible de faire ses expérimentations avec les matériaux traditionnels du Manoir en leurs présence. Deux jours, et Twyla cherchait encore un moyen d'adoucir les nuages des enfants du New Salem, comme des plus âgés qui pouvaient se retrouver dans le cercle de leurs créatures. Mais elle devait admettre que malgré cette promesse qu'elle s'était faîte, tout la faisait se dissocier d'un tel but : Monster High approchant, les cauchemars du Manoir faisant doute d'allégeance, et son envie de juste.... quitter ces lieux et trouver un autre plus propre à l'hospice.
En bas, ses oncles et ses tantes avaient trouver les bonbons à rêve qu'elle avait secrètement instigués à base de la recette du Boogey Man, censée attribuée les plus intrinsèques dimensions de terreurs. Une nouvelle révélation qui mettait tous sur un pied d'estrade, horrifiés de cette calamité à l'encontre de leurs traditions.
Twyla voulait les évités, dont sa tante aux talons qui sonnent mal.
Peut-être que cette finesse de conversation la donna en pâture à l'aventure, malgré son gré au confort et aux dessous de lits. Que quelques ghoules attendaient.... une ghoule, son Ulysse.
Alors elle retira le tapis indigo en peluches vivantes, qui gronda sous la hâte de sa maîtresse. Elle prit son I-Coffin chargés de messages spéciaux, le vola au cœur, et frappa trois fois du pied.
La trappe s'ouvrit, et elle s'enfuit dans les couloirs tordus de la semi-cave, reliant comme une artère les bases du Manoir, encore anonymes de ses autres proches. Des cavités étroites, mais pratiquables avec un bon fleuve d'ombres vespérales, où étaient des tableaux murmurants, distordus et changeants de couleurs comme de réalité. Certains artificiels, d'autres forgés à partir d'images de créatures : ''Où va-tu fille du Maître ? Ce n'est point tes pas. ''
Twyla leurs soupira des mots qu'elle voulait de ''Maître'', le temps que le légitime revienne – elle se pencha sous les lustres sans autre raison que le motif arachnéen et forestier, leva un morceau de voile fantôme qui s'enfuit au premier geste, et murmura : ''Je vais là où bon m'attends, si à gré on m'entends, qu'on me gagne du temps. ''
Les peurs étaient incompréhensibles, donc pour les apaisées, autant les noyées dans la poésie ou dans des formules magiques. C'était ce qu'elle avait appris en observant son père dans leurs vie quotidienne – les Boogey Monstres apprenaient de leurs parents, mais par leurs propre indépendance une fois qu'ils atteignaient un âge de raison. Durant des années, son père l'avait laissée choisir, quémander les explications souhaitées, et avait juger sur sa volonté si ses performances étaient assez. Ils étaient un peuple de voyageurs surnaturels, autrefois nomade avant que les Manoirs-Labyrinthes fûrent créer – et parfois, même eux se demandaient qui ils étaient réellement, d'où leurs ancêtres venaient, si leurs relation à leurs racines étaient encore plus étranges que tout mythes...
Twyla était peu adroite avec le métier des cauchemars (et elle ne le désirait), mais elle savait déchiffrer les propos et les énigmes de son père, et donc, était devenue la propriétaire de seconde main de cet ouvrage. Peut-être à dessein du Boogey Man.
Finalement, les ombres ployèrent, et les couloirs derrière elle changèrent, une bizarrerie de convenance, qui perdit sa trace et la laissa atteindre la sortie – une des nombreuses portes-fenêtres logées sur l'Arbre Mort, si ancien, qu'il était en ces lieux lorsque son père planta les fondations de leurs espèce, abandonnant son identité pour le Boogey Man, et ployant devant le pouvoir d'Hypnos pour s'accorder protection contre les courroux divins d'autres divinités somnolantes.
Derrière, sa famille était trop enfoncée dans les murs et les citadelles intérieures, pour qu'elle soit repérée aussi aisément.
Twyla sentit l'oxygène brumeux de pourpre et de lavande sèche, le regard d'un mauvais rêve coincé en lune altérée, et appella ce berceau comme il était : ''maison''. C'était cette dernière qui l'avait poussée à voir la profonde structure, cette adoption dentelée, entre rêves, cauchemars, et mirages de réalité. Et ainsi, alors que pour elle, l'insaisissable devint vivant de lapins et poussières, elle se rendit compte que son statut de ghoule des rêves était compatible avec celui de Boogey Monstre. Que l'histoire de sa famille, des siens, allait au-delà de tout ce que leurs yeux aux veilleuses perspectives leurs faisait déjà concevoir.
Mais pour être sûre, et car elle ne maîtrisait pas autant le saut dans la Nuit et ses filles, elle caressa doucement le tronc duquel elle atterrit. Alors que ses doigts pâles en ramenaient l'ancieneté, la Mal, le Bien, et le puit de sombres morbidités qu'il avait amassé en défendant ces portails.
''- Hé... Est-ce que tu peux m'aider à m'échapper ? ''
Ses parois noueuses et presque organiques saisirent leurs couches, les ondant comme une mer de bois et de peintures contemporaines. Les portes cliquetèrent, et les racines semblaient ricannantes comme un vieillard sans dent.
Voeux faits, vœux croisés.
Mais elle avait absolument oublier de pousser des exigences moins... abstraites.
Twyla se sentit saisie par la taille, alors que les branches porteuses devinrent des traits de visages orageux et diablotins, mêlant le néant aux bois de corne. Et alors qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait pas fait meilleur pouvoir de traverse, elle fût projetée à une vitesse discrète, mais absolument horrifique, vers le premier portail d'ombre qui se déployait à l'horizon.
La dentelle noire de ses habits corrects et bleus de violet prête à s'arrachée à l'extrême libération.
Heureusement que le manoir gémissait, hurlait, constamment, et qu'elle faisait office de souris dans toute cette tourmente occulte et artistique, car son cri fût si perçant qu'il fit rire un cauchemar reposant trop sagement sous les fausses tombes.
Voilà comment la fille du légendaire Boogey Man rendit visite à son amie Howleen Wolf.
….
D'ailleurs, mieux valait faire un peu de lentille sur cette dernière.
À l'extérieur, c'était des petits territoires rouges de sang, à la terre comme aux crépuscules monstrueux du ciel.
Howleen aimait être seule, par moments. Enfin non....généralement. C'est qu'être la cadette d'une tribu persistante dans sa compétitivité, dans ses pourchasses de bâtons dorés et de voitures brillantes, avait de quoi isoler les songes.
Et les agrandir, les rendrent titans, les faire leurs propre ressource de clan, dédiés à un seul meneur.
Le quartier des Loups de New Salem débordait d'arbres approchant d'un âge murmurant, de feuillages pensant à des couleurs futures, et de demeures emplies de gromellements, de hautes paroles, et de résonnantes festivités bestiales. C'était là où les dirigeants de meutes se mêlaient aux nouveaux juniors, où de frêles demeures se faisaient dalles de béton pour supporter le poids de toutes les assemblées lupines. Des coups de griffe pour un peu de dominance, des aboiements langoureux à la lune lorsqu'elle se révelait en reine nomade, ou des grognements remontant à la clarté livide, mi-azur des cieux, pour asseoir un interdit...
C'était pour cela que Howleen Wolf avait grandit.
Une ghoule à la fourrure chocolatée, aux cheveux qu'elle s'acharnait à rendre encore roux... ou rouge, selon ce qu'ils s'infligeaient tout les deux. Et ses vêtements presque dérobés comme à la dérobée, qui s'assemblaient en patchwork de style confiné à un instinct primitif de loup des rues.
Parfois, Howleen l'admettait, errer dans le jardin semblait.... ravivant, nostalgique ? Des années qu'elle y avait jouer, mains dans la terre, châteaux de boues, attendant la pleine lune pour faire ressentir le poids de ses crocs et des griffes arriérés au vieux canapé, qui racontait encore par silences le conte.
Mais là, appuyée contre le mur, son I-Coffin et ses écouteurs couvrant cette vision d'horreur pire que les cents cercles de Lycaon, voilà que la raison de son recul en tout points, se dessinait.
Une sarabande de cœurs en chocos et de miels acides, désarticulés aux pires fleur bleue :
''- Ho, mon Clawd ! C'est tellement adorable ! '' Des petites canines presque plates sous une ombrelle de rose feuilleté d'encre. Un jupon victorien en fraise, et des rubans pleins à ralentir une chauve-souris.
Aaaargh... Howleen n'en pouvait plus....
L'autre couvée sous son cercle dentellé, là, penchée sur l'arbrisseau avec cette niaiserie sucrée, alors qu'elle avait quoi ? Mille ?
''- Il à été planté il y à quelques jours. Si tout se passe bien, et que l'engrais de la sorcière d'à côté est assez puissant, on aura de l'ombre supplémentaire pour les pique-nique de meute d'ici le prochain été ! ''
Non ! Pas du tout !
Un de leurs petites frères allait probablement le manger d'ici la fin de l'été même pas ! Et probablement même dans la minute, vu que sa sœur ne voulait pas abîmer ses nouvelles chaussures.
Howleen orienta son regard vers Clawdeen, qui était de garde pour les petits. Elle était en train de séparer à croc béant Clawnor et Barker, alors que Weredith et Packlyn s'étaient lancées dans une folle aventure d'herbes retournées ou sèches, pour attraper les lézards sous les terrasses, au grand dam de leurs aînée.
Howleen était tellement fortunée de n'avoir eu que les vitres et le le linge...
Ho loup ! Voilà que Clawdeen était en train de se rendre compte que les loups s'étaient mis sur deux pieds pour une raison : elle se rua avec les deux petits mordant son bras, et emprisonna les deux paladines en un cercle de béton musclé comme armé, aspect qui ne ressortait que lorsque Clawdeen était réellement capable de piquer une crise.
Qu'est-ce que c'était moche un petit loup... A la naissance, leurs capacités lycanthes étaient plus distinctives, persistantes mais en vagues irrégulières, le calme dans l'eau pure.
Un cadet était plus imprévisibles bien qu'amenui par l'âge, et leurs morsures et griffes étaient aux origines même de leurs histoires (littéralement, Howleen avait toujours la marque laissée par Weredith, et elle était persuadée qu'elle en restera toujours fière !).
Mais pour les adultes... ils étaient adorables, mignons, à croc croquer ?
Howleen était au moins en synchronisation avec Clawdeen sur ce plan de réalité – aucune ne voulait perpétuer les ''vertus'' tribales des loups-garous, comme de plus en plus de femelles, et elles préféreraient une seule grossesse. Harriett, leurs mère, disait que c'était possible de faire du travail à domicile... Mais d'où elle tenait juste tout l'énergie de les supportés en temps réel ? (Surtout Clawdeen et Clawd, sans vouloir se mettre elle-même sous le clair de lune....).
Howleen frissonna avec toute sa jeunesse, qui pour une fois, était acceptable. Clawdeen était en train de faire une croix sur ses vêtements de marques, ayant été prise de cours avec la requête matriarcale – et elle en venait à presque compatir, dans l'absolu.
Puis, Draculaura lui rappela qu'elle était là.
Bien dans le jardin, très préoccupé par ses visiteurs, à l'arbitre des vraies tondeuses vivantes qu'étaient les tôt-nés de la meute.
''- Quoi, seulement pour des pique-nique ? Mais qu'en est-il des guirlandes de feuilles en fleurs, des bancs sous les étoiles, des siestes de printemps.... ''
Howleen monta le son.
Pourquoi elle ne pouvait pas aller plus haut ?
Sérieusement, pourquoi ?
''- Heu... on est plus simple ici. '' Rebattit Clawd, tout en observant Clawdeen se battre dans l'apocalypse – des monstres de tempête même pas élémentaires.
Tout comme Howleen, c'était une torture fraternelle, mais pas individuelle. De fortes pensées pour elle, réellement !
Pour se montrer encore plus occupé, il fit des yeux doux à Draculaura, et la réception fût si intense qu'elle fit semblant de s'effondrer dans ses bras.
La jeune louve-garou broncha en silence. La mimique intérieure fit son entrée fracassante : ho, Clawd, ton poil est si doux que j'ai envie d'en faire un manteau ! Mais qu'elle dise ça, surtout, pour plus de romantisme ! Ces deux étaient imbuvables !
Non, Howleen était tout, sauf jalouse.
Juste dédaigneuse avec style de leurs complaisances parfaites, de leurs frasques aux sens enrichis d'un Cupidon démodé.
C'était la marque de celles qui étaient prêtes à rechercher le vrai Grand Méchant Loup, hé oui !
Enfin... pour le moment, Howleen était sur d'autres chapeaux. Sur des pistes plus amicales et sanguines pour elle-même. Twyla, oui c'était le nom, Twyla Boogeyman.
Sa confidente en haut de botte lui avait porter un contact quelque peu – particulier, non ?
Sur son I-Coffin. Là. Après qu'elle ai vaguement sillonner un article sur l'absence d'apparitions du Mothman, le père d'une étoile ascendante de Boo York, pour toutes choses.
(Elle)– La nuit à été compliquée. Mais ça va, j'ai le temps de venir. Juste... Je vais peut-être te demander quelques conseils, de part ma situation, si ça ne te dérange pas.
(Elle, Howleen) – Je croyais que le sommeil, c'était votre domaine ?
(Elle) – Si tu savais tant de secrets... Je devrais arriver par l'ombre du grand arbre près de la forêt noire. La branche qui craque, ce sera le signe, d'accord ?
Elle la reniflait presque, la divergeance dans ses propos, dans ses texcrocs. Une marque indélibile sur l'immatériel et le filandre de leurs connaissances mutuelles.
Pourtant, le lieu de rendez-vous avoisinnait toujours la forêt ?
Twyla avait tendance à être menée droit aux murs, à être mise sur un pied particulier par Howleen, avant qu'elle n'admette une faveur de conseil. Son amie était tendre, intimidée comme mystérieuse à la fois, et... en réalité, Howleen se demandait si elle arriverait un jour à perçer Twyla, réellement. Elle l'avait toujours vue comme la ghoule timide, mais plus elle la connaissait... plus les vastes étendues de son âme se profilaient, à une vitesse qui en fascinait Howleen jusqu'à son core. Parfois, elle se demandait si ce n'était la nature des Monstres Boogey, comme ils s'appellaient. Et si c'était en vue de se pérpétuer.
Howleen jugeait-elle qu'elle avait autant d'abysses et de petites interstices si intarissables en elle ?
Soudain....
Une explosion méticuleuses derrière les ebènes de leurs demeure. Il y eu un étouffement de ''tic'', un éclat de ''bam'', et une incandescence glissante, comme sur du bois.
Les résidents de la demeure étaient en sentinelle, et ils crûrent à une petite bête sauvage de la forêt venue en offensive sur leurs cabanon.
Alors que Clawdeen continuait à retenir captifs, et marteler de moralités, ses cadets qu'elle avait presque envie d'enterrer vifs, Clawd se maintint sur ses chaussures, avança vers la source, et Draculaura le suivit avec une posture à la fois de chat et de lièvre.
Howleen grogna. Le rock loup se târit en ses ouïes devenues plus hautes en alertes. Son poil fit des iris sur sa peau devenue éléctrique. Ils se ruèrent vers les lieux du chaos invisibles, prêts à aboyer sur leurs fief pour faire disparaître la menace hostile à leurs biens.
Leurs parents n'étaient pas là, et Clawd pouvait enfin avoir son moment de chevalier en armure obsidienne, c'était à supposer...
Puis, une fois derrière, et au vu de la silhouette égratinée, assise comme une poupée jetée en pleine rue, boucles pourfendues de tout ce qui composait des rues, les yeux si en bulle qu'ils paraissaient augmentés à la loupe, un peu ''laissés de Dustin''... Clawd se calma et s'inquiéta très vivement.
Howleen, elle, se précipita, ses écouteurs pendants à la taille.
Il y eu un peu ce vent de panique, ce désastre fileux face à l'état un peu décharné du cabanon, qu'il fallait finalement jugé réparable, et le choc concentré de Twyla, toujours ébranlée par l'atterrissage brutal, et cette étrange épopée qu'elle semble avoir vécue à sonner le carillon des ombres.
Puis, la Boogey répondit, alors que Howleen s'apprêtait à la prendre précipitamment, par le biais de ses épaules :
''- Tout... Tout va bien, ne vous inquiétez pas.... ''
Et, à la seconde... elle se mis toute seule dans le coma.
Magnifique.
Bien entendu, tout le monde paniqua jusqu'à gorge déployée, formant le pire cocon du centenaire autour d'elle, avec Clawd ordonnant Howleen en dehors pour éviter d'aggraver la situation.
Ce qu'elle prit comme une offense capitale, alors qu'elle tentait de mettre Twyla sur son dos, avec les protestations de Clawd disant qu'elle n'était pas assez forte pour supporter son poids.
''- Non, pas comme ça ! Imagine qu'elle ai une fracture ! ''
''- Ouvre la porte au lieu de m'aboyer dessus, et prépare le canapé ! Sinon, on ne verra pas si elle s'est casser quelque chose ! ''
''- Tu la tiens mal, il faut que tu te baisse plus, sinon sa tête va tombée en arrière ! Attends, ne bouge pas ! ''
Tout s'envenima, et Draculaura fût celle qui prit Twyla des épaules pour l'avancée difficilement vers le salon, par la porte arrière (ce qui étonna quelques chauve-souris pendues non loin).
C'était un mélange de pouvoir vampirique sous-développé, et de pure charité maladroite.
Howleen se rendit compte de sa mauvaise réaction, et voulut la suivre, mais une nouvelle remarque de ''grand-frère'' envenima sa crise de nerf, et la fit presque sauter à la gorge de ce dernier.
Au point que Draculaura avait déjà trouver le canapé pour y allonger la petite Boogey, et était à son chevet avec un mouchoir de soie imbibé d'eau de bouteille.
Tout fit une éruption au sulfure, comme cela l'à toujours été chez les Wolf.
Au point qu'Howleen ignorait que les actes de bénévolence valaient plus que les batailles subites pour un être monstrueux à sa cause. Et elle détestait que son frère lui dise quoi faire avec une ghoule qu'elle connaissait plus qu'eux, qu'ils ignoraient au quotidien, ne faisant que repérer à peine sa fragrance dans le daim matinal ! Ses yeux s'ignorèrent presque dans cette rage folle qui montait, déjà nourrie par la simplicité de sa propre existence. Cette complexité guerrière et répulsive du monde, close sur un seul, mais pourtant, réelle à tout points de lettre...
Subitement et au final, Clawdeen piqua une gueule de loup qui paralysa le cirque émotionnel : Howleen et Clawd incapables de se désavantager d'une lutte, Draculaura qui paniquait de voir tout le monde faire le pire ouvrage de Sainte-Dame La Panique...
''- TAISEZ-VOUS !!! Pour une fois que j'ai réussi à les faire DORMIR ! ''
Silence....
Ainsi se passèrent les dernières matinées avant Monster High.
Howleen avait hurler, pourtant. Comme tout le monde.
Et juste après, quand sa mère rentra, seulement, elle se rendit compte qu'elle avait encore eu une fois le mauvais instinct. La seule ghoule lui ayant fait de si aptes conseils, étant celle en ayant fait les frais de ses défauts...
Notes:
Nouveau chapitre !
J'adore écrire des scènes de chaos total. J'ai le sentiment que cette partie pourrait être sujette à une réecriture, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'elle pourrait en avoir besoin.
Pour la trame - le prochain chapitre sera dédié aux deux même thèmes abordés sur celui-là, mais cette fois plus à titre de ''conclusion'' avant que l'année à Monster High commence, et qu'on aille en plein dans les problèmes.
Chapter 3: Ombres du Soir
Summary:
Où Twyla clos une boîte, mais que trois s'ouvrent pour la peine...
Notes:
(See the end of the chapter for notes.)
Chapter Text
''- Et vous vous êtes disputés ?! Cette pauvre petite ghoule à fait une mauvaise chute, et vous avez même pas été faits pour intervenir comme de grands loups !? ''
Madame Wolf était ulcérée. En effet, elle arracha Twyla, de voix, à ce qui s'apparentait à un pont noir et sans images. Les sacs de courses pendouillaient sur un porte-manteau à l'arborescence manquante, brisée et mutilée, et les petits étaient allongés sur leurs berceaux pelucheux. Visiblement et à entendre leurs rêves avant-coureurs, ils vivaient une bonne sieste, bien que Twyla ne pouvait observer que leurs fantômes d'arc-en-ciel. Les rêves des bambins étaient les plus énigmatiques et fabuleux – même Twyla ne pouvait les définir autant dans leurs formes. Il suffisait des ondes les plus bénéfiques pour que, tel leurs propriétaires, ils se forment par eux-même.
Twyla se releva avec peine, et vit Howleen bronchante, les lèvres et joues serrées... Puis, Clawd, qui avait été comme mené de force dans l'oeil maternel du cyclone, et baissait ses oreilles en signe de soumission à la tempête, ce qui était tranchant avec sa carrure, toujours sous le fer blanc de la dernière pleine lune.
Madame Wolf était pourtant beaucoup plus intimidante, sautant la barrière de l'intimidation avec de dormantes hostilités à la peau – donc, que dire de son mari, qui travaillait cela en permanence ?
Twyla se souvenait de son premier contact avec les Wolf – elle aurait jurer tout : se faire noyée par leurs sens de la compétition audible jusqu'aux nuages, se laissée dans des pots envenimés, des défis de brutalité... Mais en réalité, la violence n'était pas la définition du loup-garou. Leurs culture était une science de cet effet en réalité presque inexistant, avec beaucoup d'appels au commandement et au respect. Mais leurs dignité était bien une chose : pareillement aux anciens vampires qui les avaient réduits, et en avait tirer le plus infâme prix pour hautes raisons, nul ne se sortait de leurs ordres de menaces en les traitant de simples bêtes ou de rudimentaires. Et c'était ce qu'appréciait Twyla : parfois, les ombres, c'était un atout sur-estimé, qui ne mêlait pas de cette ouverture qu'elle aurait apprécier plus en envergure chez les siens.
Lorsqu'elle la vit se hissée de ses chutes, Madame Wolf se rua vers elle, et d'une main forte, la vérifia des pieds jusqu'aux lettres :
''- Ho, ma pauvre petite ! Excuse Howleen et mes enfants, je les aient éduqués mieux. Tu vas bien ? Tu veux manger avec nous ? ''
Soudain, Twyla se retourna médusée vers l'horloge à moitié dépitée – midi. Midi, alors qu'elle était supposée rentrer avant ! Enfin... Non, ce n'était pas une mauvaise nouvelle. Sa famille avait tendance à être au repos durant les soleils et les azurs. Mais, elle le pensait, pas quand ils découvraient ses instincts les plus inavoués pour les douceurs du sommeil, du moins...
En fait, peut-être mieux valait-il qu'elle reste plus longtemps ? Mais elle risquait quoi, si elle s'éloignait trop ? Allaient-ils la cherchée jusqu'aux dessous de lits des Wolf ?
Non, les Boogey Monstres avaient des règles strictes quand il s'agissait de ce monde, d'où leurs appréciation rituelle des couchettes du règne humain. Ils n'avaient que cela en termes civilisés... enfin, tant qu'ils ne se faisaient pas trouvés.
De toute manière, la voyant si pincée, globuleuse et en cernes pourpres devant le temps conflictuel, Madame Wolf décida pour elle.
''- Ne dit plus rien. Tu manges avec nous ! Pas question qu'on te laisse partir avec le grabuge que t'est faîte ! Et vous, restez pas plantés, c'est qui pour la corvée de cuisine ? Clawd ! Arrête de vivoter avec Draculaura et accueille-la mieux en mettant ta main aux fourneaux ! ''
C'était en réalité devenu presque un second élément chez elle : et vu que Twyla n'avait jamais eu de mère, seulement un père qui faisait le mieux sans que cela soit toujours pour le meilleur, elle s'était en quelque sorte laissée adoptée par cette deuxième famille.
Twyla vit Clawdeen bronchant sur son pull couvé par les griffures, Clawd qui semblait vouloir s'enterrer en os et chair dans le parquet avant de rallier les casseroles, et enfin... Howleen, qui semblait entre furie et morosité. Un mélange en poudre d'escampette pour ce qui s'appelait : ''je suis désolée''.
''- Non, pas la peine Madame Wolf ! J'ai prévu de retourner chez moi avant Monster High. '' La voix d'une Draculaura agitée, d'ailes en zéniths solaires, alors qu'elle ne préparait plus son ombrelle.
Twyla s'approcha d'Howleen, et lui mis une main sur l'épaule. Elle la regarda avec ce regard, délimité par la simple perspective de sa meilleure amie. Amie... Elles l'étaient depuis la rentrée à Monster High, première, qui remontait aux plus vieux lustres de plafond.
Twyla lui sourit – comme un Boogey le pouvait. Dans une zone particulière de la fibre émotionnelle, un arc soleil de l'uncanny valley. Et Howleen, comme toutes réponses, lui prit la main et passa presque maladroitement ses griffes disparues dessus, dans une tentative de repérer quelques tracas invisibles.
''- Mais sous ce soleil ? ''
Madame Wolf adorait décidément les adoptions de dernière minute ! Comme celle que Twyla manquait, à tenter de réaliser le contre et l'épaix dans la communication plus que conflictuelle de sa jeune louve.
''- Ne vous inquiétez pas, ma crème solaire est de la meilleure qualité, et je suis devenue meilleure en chauve-souris ! Puis... pour une fois que mon père rentre pour avoir de mes nouvelles avant la rentrée... Autant saluer les efforts de mon Comte de Papa. ''
Twyla et Howleen revinrent à la raison, lorsque Twyla vit les petits loups s'agiter, de fureurs sursautantes, agrippant leurs songes si flous et plumeux. Un instinct la pris, et malgré son extrême, amplifiée forme de honte face à sa maladroite odyssée dans des ombres qui étaient tout sauf sienne... Elle répondit encore une fois à cet appel. Malgré le fait que le jour était une entrave, elle entraîna doucement Howleen, et lui montra du doigt les cauchemars qui s'accumulaient dans l'angle, sur les lits duvetueux et pleins, des petits loups.
Il fallait au moins qu'elle se montre digne de l'accueil.
Les voix d'un couple résonnaient derrière leurs propres silhouettes saisies par le salon au songe encore d'été. De bois en poutres, d'odeurs champêtres modelées.
''- Tu parles de lui de manière si.... détendue. Sans offense... Il me terrifie. ''
''- Ho, ça fait des siècles, des millénaires qu'il travaille cet effet ! Au point que ça devient gênant. Tu t'y habituera un soir, ne t'inquiète pas ! Je t'assure qu'il t'estime plus depuis la dernière fois ! ''
Howleen fit signe qu'elle ne voyait rien, mais elle comprit ce que voulais signifier Twyla. Chose qu'elle réalisait maintenant comme évidente – mais elle était encore un peu tuméfiée par son arrivée inespérée, et qu'elle aurait voulue plus rationnelle.
Les lumières effaçaient plus rapidement les ondes mauvaises selon les créatures – la lividité et l'audience du midi étaient plus puissantes que jamais, car fondateurs d'une réalité plus confortable, et ainsi, les nuages noirs déjà extrêmement frêles et affamés firent un menu pain avant la table. Son amie observa les petits se calmer, déjà habituée aux dons de sa confidghoule. Mais... Très vite, elle saisie sa main, dans le verre agité de Madame Wolf et des autres qui s'agitaient, déposaient ça et là des exclamations.
Et Howleen, tout à côté, qui martelait : ''Tu en fais trop ! '', ''C'est super, Twyla. Mais tu viens de t'effondrer sur notre cabanon ! Un peu de relâche ! ''.
Et Twyla, les yeux un peu dans le vague, ne comprenait pas.
Tout les petits normies et monstres méritaient d'être guéris des mauvais songes – pourquoi Howleen pensait-elle comme ça ? Puis, de nouveau sur le canapé, l'atmosphère s'installa. Comme sur la table et sa nappe dîte ''Hariett'' :
''- Remontant à la plus ancienne de notre meute ! Archi Mère Hariett ! On ne sait pas quand elle va partir celle-là... Et on espère qu'elle reste le plus longtemps avec nous pour refaire la vie aux petits chefs ! ''
Twyla n'avait encore jamais rencontrer de si anciens loup-garous. Elle se demandait si leurs masse était beaucoup plus en surface ?
Clawd finissait de mettre le couvert avec Clawdeen – cette dernière vint le félicité de son comportement précédent avec une pointe de sarcasme. Mais non sans intime conviction que c'était un point de meilleur, qu'il ne pouvait pas faire mieux.
En fait, les Wolf avaient toujours été complexes, liés dans les nœuds – alors pourquoi Twyla craignait-elle l'arabesque de son espèce ? Elle remis le mouchoir donné par Draculaura sur le front, sentant qu'il y avait peut-être des sequelles, mais pas de si néfastes à sa condition à en juger Madame Wolf et son habitude à faire l'hélicoptère autour des nids.
''- Allez, Clawd... Un jour, tu saura regarder le Comte en face... peut-être... ''
''- Arrête ! Toi au moins, tu ne sors pas avec sa fille et unique héritière ! ''
''- Ho... le grand loup ! Le grand loup ! Je fais pire que ça, ''j'influence'' sa perle rare. Toi, tu mord à tout, il devrait montrer un peu plus gratitude. ''
''- Finissez. Le. Couvert !!! ''
Twyla mis du temps à se défeuiller des ombrages du salon, à oser mettre un pas dans cette antre de l'extravertisme, ses chaussures prenant commande sans consulter ses pieds, sa robe tentant presque de ne pas frôler cette bulle scénique où elle pensait ne nullement appartenir, la elle, une étrangère sortie des vallées de l'uncanny. Dans ce décor à hautes températures familiales, Howleen s'approcha, ses oreilles en volets frénétiques, et sa main cherchant le haut de sa veste tout en défaillant sa tête du sol à la Boogey Girl. Une marque avancée pour mander la solicitude de quelqu'un de trop proche, en de très rares occasions. Évènements moins rarifiés en la présence de Twyla : mais son visage restait clos, difficilement clos – autant que des rides émotives ressortaient trop.
Étrangement, c'est là où la lumière la rattrapa. À Twyla. Elle sentit, dans l'étreinte à la particule de tapis méticuleux, une force et une résignation qui offraient un œuf de générosité si confiné, si miraculeux, que s'en était la chose la plus belle à cueillir dans un jardin des plus secrets.
Sa meilleure amie, que même les ombres ne pouvaient dérobées à la lumière, que même la lumière ne pouvait dérober aux ombres.
Le repas fût, en réalité, une bonne idée.
Chaques bouchées, un pas en avant, une fin contre l'absence de son père et les figures oppressantes des portraits familiaux. Les rires s'ensuivirent, elle eu du mal à les suivrent... Mais les auras, les près de bonté, de bonheur.... Ces vertus si chaudes, alors qu'elle était une ghoule tempérée....
À la fin, Twyla insista pour aider, rassurant Madame Wolf, qui insista de surprotection pour la vérifiée à nouveau avant qu'elle ne saute encore dans les ombres – ce qui permit à elle et Howleen de s'éloigner un peu dans la forêt pour discuter.
Les éthers étaient doux, en fait. C'était si doux...
''- Pardon Twyla... Je suis la pire. ''
Twyla se souvint des paroles. C'était sincère, comment cela pouvait différer avec son amie qui s'éloignait spécialement à cet effet ? Jamais devant les autres, à pleins mots. Mais elle ne voulait pas la pointée du doigt – Twyla n'avait jamais réussie à réellement s'opposer verbalement à son propre père, malgré tout.
''- Hé... J'étais dans les pommes. Donc ça va, j'ai rien vu. ''
La louve-garou prit un bâton, et le donna à Twyla. La Boogey Girl le tripota, puis vit le regard déboussolé de cette dernière, qui ne savait plus quoi chasser.
''- Je pense pas que ça me rassure, mais je le mérite.... ''
Twyla lança le bâton. Mais pas trop loin. Howleen soupira, Twyla rendit les deux armes, signalant qu'elle avait peu de volonté à l'éloignée pour ce jour.
''- Howleen... Tu sais... C'est normal. J'ai voulu m'enfuir, ne pas être repérée par des membres de ma famille plus compétents... Et comme avec mon père qui voulait que je sois parfaite pour le suivre, j'ai pris trop de confiance, j'ai pas fait le chemin habituel - ''
Finalement, le second lancé fût plus puissant – il alla si loin, que la conversation fût coupée par la course instinctive de la jeune Wolf, vers une bûche éteinte où la branche avait aligner son repaire. Au retour, une coutume des plus enclines, elles continuèrent leurs conversation. Du moins... elle le fit, alors que Twyla se fermait quelque peu avec un de ses sourires obscurs, en peau de crypte, lèvres sous vide.
''- Twyla. Le nombre de fois où j'ai fait des chutes moi aussi. Le nombre de fois où je me suis trompée de pied... C'est pas ça le problème ! Si maman sait que tu vas bien, c'est car on le fait tous ici ! C'est même pas pardonné – c'est juste... des choses qui arrivent, tu sais ? ''
Puis, assainie par le jeu, elle laissa la branche se brisée entre ses canines, mettant fin aux nouvelles tournées hypothétiques.
''- Bon, c'est quoi le truc avec ton père ? Normalement, les moments où vous êtes ensembles, tu dis que ça va, ou qu'il devrait arrêter ses traditions... Mais c'est à ce propos, que tu voulais des conseils ? ''
Elle amenuisa sa voix, avec un peu d'appréhension. Howleen n'était pas... heu... sertie et médaillée pour les dilemmes parentaux. Enfin si – une bonne fugue, puis le cinéma était aux crédits, mais...
Au, combien de fois, Howleen avait fuguer et avait trouver la voiture du commissariat des monstres comme dernier repos avant l'extinction de ses indépendances par l'autorité parentale ? Est-ce que le concept de fugue était le même chez les Boogey Monstres ?
Le simple fait que son père ne soit pas revenu était, tout compte fait, distinctif de leurs culture : un Boogey ne disparaissait pas en ce sens. Il avait ses propres mystères, tombait malade et s'évitait la faiblesse, voulait qu'on ne le trouve, partait pour un long voyage, se déguisait en ombre pour faire peur à ses parents ou apprendre avant de retourner irrémédiablement.... En réalité, pourquoi sa famille avait paniquer, cette nuit-là ? Car il y avait eu de plus hauts ressorts de ce théâtre infini, auquel elle était seule habituée, malgré leurs multitude ?
''- Il... Il n'est pas revenu. ''
Twyla écrasa à botte vigoureuse son ancien jeu. Si sonore dans les bois aux ombres plus enguirlandées...
''- Comment ça ? ''
Twyla reprit son souffle.
Oui, comment ça ? Ça ne devrait pas être inquiétant. Des monstres comme son père, c'était un peu intouchable, non ?
''- En fait, je ne sais pas. Ça fait deux jours, c'est possible ? Ma famille est venue, ils étaient inquiets, vraiment inquiets. Comme je ne les avaient jamais vus. Et ce n'est pas aller en s'arrangeant. Je suis restée au manoir avec ma tante tout le reste de la nuit, et elle... C'était particulier. ''
En fait, Howleen fît plus que l'aidée, la soutenir.
Elle la consolida.
Souvent, même la solitude n'avait pas les bons mots.
''- Franchement ? Ton père, c'est le Boogey Man ? Allô ? Ouh ? Je ne m'y connaîs pas trop, mais jugeant les trucs incroyable que tu fais.... Il doit bien savoir se cacher. Après... Ouais, il devrait quand même te donner son numéro ou un coup de croc sur sa localisation, si ça t'inquiète tant. ''
Un échange de rires.
Normalement, Twyla s'inquiéterait de ne pas le ressentir dans les ténèbres de la nuit, au loin – mais elle n'était pas capable de saisir l'ampleur du Boogey Man à elle seule. Elle n'était pas omnisciente. Elle n'était pas... parfaite.
''- Pour son absence, je suppose qu'il fait ça depuis des siècles, et que même lui en à marre, par moments. Enfin... Je m'y connaît pas, mais même mon père qui est craint par les meneurs aux alentours, par moment, il fait canapé-télé, et à juste ma mère comme boss final ! ''
Soudainement, des choses revinrent à l'esprit de Twyla.
''- Des siècles... ''
L'ignorance voulue. Le détachement mesquin. Le sentiment de puissance dans un métier de si haute simplicité en cruauté. La terreur des dessous de lit, l'imperturbable prémonition qui détruisait les chemins de sables fins, ces traces invisibles qui planaient....
Le Boogey Man, contrairement à beaucoup, avait pour ordre de ne jamais tuer ou faire du mal physique. Une instruction que ce dernier renforçait au sein de son propre peuple – créeant leurs mythe, même au-delà de ce qu'il était réellement.
Mais ça n'avait jamais tout diminuer aux yeux de Twyla. Jamais.
''- Des siècles qu'il tourmente des enfants car ils font des erreurs d'enfants, des siècles qu'il se nourrit d'énérgie négative et affronte le Sandman, des siècles qu'il mène l'Arche des Songes pour les Boogey Monstres, des siècles qu'il s'ignore comme ignore ceux qu'il visite....
Elle ne savait pas si c'était difficile de penser comme cela, ou si sa conviction l'emporta.
Howleen était d'une grande influençe, sans qu'elle ne le sache.
''- Oui, tu à raison... Ma famille à toujours voulu l'avoir à l'oeil de toute façon. Je pense qu'ils savent que mon père les gouvernent presque tous niveau pouvoirs et domaine, donc ils tentent souvent de s'assurer que cela diverge ou reste en place pour nous tous. Mon père est, et à, ses propres problèmes. ''
Howleen tremblota. De toutes les mentions de ''Boogey Man'', voilà le vrai terme à ses yeux :
''- Tu veux dire, même pour quelqu'un comme ton père ? Misère... Les frères et sœurs, c'est tellement une malédiction ! ''
Twyla toute en sourire.
''- Ha, désolée Howleen, même moi j'ai pas la réponse à ça... En fait, tu es prête pour la rentrée ? ''
''- Selon moi ? Oui ! J'ai des plans griffés à la patte ! Mais pour ma mère et Clawdeen ? Devine ! ''
Et ainsi, elle discutèrent – de leurs activités respectives, des clubs, des nouvelles tendances de leurs âge, que Twyla ne suivait pas réellement, mais qui faisaient le prisme diamant d'Howleen Wolf.
Elles en oublièrent, que l'horloge du salon avait des jambes.
….
Les ombres du soir étaient à la fois de bonne guidance, et de basse aurore. Elles esquivaient l'esquive, tuaient l'assurance en montrant des portes en sceau de Janus, et personne ne pouvait savoir si une ombre était un abîme ou une muraille.
Twyla maîtrisait leurs sursauts, leurs trajectoires – mais seulement en des occasions précisées, minutieuses, où elle s'en tenait à elle-même et à un instinct simplifié.
Lorsque l'arbre l'envoya faire le saut de l'ange dans la pénombre la plus en cécité, Twyla s'était sentie piégée, comme elle eu l'impression, à la famélique seconde, de l'être avant de se réveiller dans les bras d'un mobilier pendu à ses propres pieds. Les ombres étaient trop agglutinées, sentientes, mi-reines, mi-entités fauves. Peut-être que cela était la preuve qu'elle devait encore s'entraîner – une vraie Boogey n'aurait eu besoin d'un arbre pour se défaire des ombres trop communes à sa famille. Une vraie Boogey fait ses propres ombres. Une véritable...
Non, pense à Howleen. À ce qu'elle t'à dis. Tout va rentrer dans l'ordre, tout.
Elle n'était pas son père, elle ne l'avais jamais été. C'était le mentra de glace et de foudre. Son estrade lorsqu'elle ne pouvait annoncer et à coup de haut-parleur devant chacun. Mais à ce point ? Était-ce une fierté, de ne pas pouvoir toute en mante, se sauvée dans son élément, lorsque tout chavirait dans les icebergs ? Lorsqu'on se retrouvait non devant les permission paternelles, mais face aux autres casques de leurs honneurs, de leurs fonctions – de leurs si sinistre réputation ?
Peut-être que...
Elle allait encore plus corriger son saut dans les ombres, ses voyages et ses clés. Ainsi, son père revenu la traitera enfin comme son égal, non comme une élève qui doit apprendre auprès de lui ! Ce sera la ''surprise'' du chef. Il n'aura plus à rire et à lui dire d'aller plus loin, lorsqu'elle se trompera de recette, lorsqu'elle ouvrira une boîte pleine de cauchemars sauvages.
Il ne sera pas dans le défi. Dans l'encouragement d'être elle ou comme lui, quelque soit ce qu'il veuille. Il sera juste fier. Juste fier de sa fille qui fera une nuit fraiche sans le Boogey Man, ses pas, ses leçons, ses mystères !
Sois-toi même, sois un Monstre...
Lorsqu'elle revint, papillonnante et rassasiée de contacts en diurne sphère, Twyla alignait bien ses pas jusqu'au Manoir. Sur sa route, les rictus, les fraises de rires, les rasoirs crissants... Elle ignorait parfois si c'était des augures moqueuses ou un élémentaire de bienvenue. C'était familier – mais avec l'absence de son père, ils étaient plus... est-ce que ''abject'' était le mot ?
Hélas, aux milles portes de cette âme branlante qu'était ce foyer, elle pouvait pressentir ses oncles et ses tantes. Tous.
Et en réalité, c'était même étrange.
Leurs auras étaient plus... perçantes que jamais. Plus... Comment le proférer ?
Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à faire le morse pour rentrer dans la pièce d'accueil... Twyla se souvint de son père. Puis de tout son entourage.
Ils étaient hauts, imprévisibles, murmurants, seigneurs. Leurs danses de mains étaient des valses de lueurs terrifiques, leurs doigts des membres de suie donnés par les plus adeptes pianistes de l'esprit, ils répondaient instinctivement aux bribes du sommeil, avaient leurs propre language, leurs propres hommages à leurs natures. Elle, se cachait dans les ombres et n'en faisait aucun art pouvant aller au-delà des artefacts de son père – les rêves, c'était ce qu'elle donnait à partir de ce qu'elle mangeait. Les Boogey adultes pouvaient en créer à partir d'un simple environnement inactif, bien que nécessaire. C'était une magie qu'elle ne maîtrisait qu'à frêles cordes de piano.
Twyla connaissait ses cousins, mais... Eux aussi, ils semblaient évoluer plus qu'elle-même, adoptant plus la recette familiale d'un bon croque-monstre ou Boogey. Durant leurs jeux, seul son affiliation au grand Boogey Man l'empêchait d'être ouvertement montrée du doigt, comme ça l'à toujours été. Elle était plus lente à monter dans les arbres pour y imiter les hiboux, moins réceptacles de ces jeux aux règles changeantes, à l'imaginaire terrible mais aussi adroit dans leurs aptitudes naissantes – elle, n'avait jamais pu jouer à tout cela, et s'était toujours déclarée forfait.
Elle n'avait jamais compris en quoi mentir sans mentir était nécessaire au Cyclopolie, ou à ''Attrape l'Attrape-Rêve''. En quoi piéger par maléfice de ténèbres ou de mental pouvait faire les parties de ''Un, Deux, Trois, Normie ! ''.
En fait... Pourquoi ? Pourquoi vivait-elle ainsi, alors que même ses cousins les plus paisibles se livraient aux similitudes de leurs peuple ?
Howleen se dissipait, bien que Twyla tentait de le faire revenir. Et lorsqu'elle rentra... Tout se brisa.
Les ombres, qu'elle pensait être des piliers, étaient tous des oncles, tantes, et à sa grande surprise : d'autres membres de sa famille, plus lointains. Ils étaient tout aussi nombreux qu'à cette nuit fatidique, moins qu'à la matinée aux doigts rosés et verdoyants. Mais cette fois, ils étaient élevés, si élevés....
Le manoir avait tendance à changer les visions, les dimensions, et à accommoder ses résidents. Mais c'était tout autre chose.
La porte se referma. Au départ, ce qui aurait dû être elle et son père, devint elle et tout le clan du Boogeyman. Ses pas en mary janes de reflets indigos, hésitèrent, et finalement, en se rendant compte de toutes ces prestances mal en pire, se paralysèrent dans des ténèbres livides, en plume de colombe au cœur d'un feu de corbeaux, et d'un bal confiné de Lenores.
Twyla vit les yeux fragmentés, les corpulences en escalier ou géométries impraticables, les longues griffes, les pieds à la place des mains, et se sentit toute petite, impuissante, face à cette avalanche de détails, cette atmosphère évidente. Ces pensées qu'ils allaient tous appliquer, cette rancoeur, l'offense de ses pratiques blasphématoires.
Certains tendaient déjà leurs mains.
Puis, alors qu'elle s'apprêtait à les suppliés de l'écoutée, qu'elle voulait se convaincre de les persuadés : des horreurs de cette pratique, des enfants innocents qui devaient apprendre autrement, des rêves, de leurs ondes qui ne devaient pas être moquées...
Tout s'envola comme hirondelles, hors de ses pincements dorés dans l'estomac, sans passer par la gorge. Seuls, sourds, muets, et vides.
Elle voulait retourner avec Tim, Becca, et Betty, et les protégés des nuits qui voulaient les menés vers le plus bas du pallier. Elle s'en voulait d'avoir suivie sa tante, pour ne pas s'être ruée pour renforcer ses propres convictions.
Les ondes noires de ces verdicts terribles suivant.
Puis, alors que la pièce se refermait sur elle sans que les murs ne bougent...
''- Où tu étais ? ''
Ils disparurent tous.
Leurs silhouettes sur des silhouettes, se refermant comme des origamis quadrillés, puis, jusqu'à que ce qui en ressorte, ce soit finalement des monstres-boîtes, aux allures de verre horloger, semblant renfermer des morceaux de cheveux ou des dents de laits volées aux fées.
Leurs canines rièrent, et ils disparurent derrière les pas de... sa tante.
Sa tante.
La Boogey Woman avait frappée.
Et Twyla avait, sa petite idée, plus grande que le proverbe.
''- Juste une question, ma chère. Où tu étais ? ''
Twyla avait travailler sa voix. Oui. Elle pouvait l'utilisée. Comme eux ! Mais elle ne voulait pas se mettre sa famille à dos.
En fait, elle ne voulait pas se mettre à dos quiconque. Elle détestait le bruit des disputes, les voix de violon en fou de rail, tout ce qui envahissait un dôme. Pour elle, le calme était un absolu délicat, à préserver. Parce que c'était doux, tendre, bénéfique – rien d'autres... Elle n'antagonisait pas seulement les bruits d'aspirateurs.
''- Chez Howleen... Attends – c'est toi qui à fait ça, tata... Boo ? ''
Sa chevelure était plus haute que jamais, s'étant agrandie, allongée, et cherchant des araignées dans les toiles. Elle avait toujours ce chemisier faisant presque partit d'elle, ses talons qui, maintenant, semblaient sourire (aussi ridicule cela les faisaient paraître), et son visage pointu, bien que sans malice, était froid et, elle le devinait, plus profondément, caché : inquiet.
Tante Boo était inquiète. Mais seulement pour elle ?
''- Oui. C'était moi. Je voulais, en ces temps en notre défaveur, tester ta volonté. Ton père t'à mal enseignée, ou n'avais-tu pas ta garde assez haute ? Tu aurai dû comprendre dès le départ que je jouais avec les ombres de ta propre maison. ''
Twyla, tête baissée, se souvenait soudainement qu'elle avait des mains. Elle les sentait sous pression. La sienne, pour toute celle étrangère envahissant son corps.
''- Tes oncles et tantes sont partis traquer ton père plus loin. En attendant, vu qu'il nous est impossible de faire un verdict pouvant renverser le cours de l'Arche des Songes, je compte sur toi pour mener à bien les tournées de ton père, si Monsieur ne décide pas encore de réapparaître. ''
Installée sur un siège fait de coussins, de branches ombreuses, et de mains osseuses, la Boogey Woman n'avait pas sa règle en bois, ou toute autre mesure de terreur alambiquée pour les enfants... Mais elle venait de répandre des épis de feu dans les secrets de Twyla.
Souvent, leurs métier était trop simple. Pour eux.
Elle sentit la peur l'envahir. Face à un membre de sa propre famille. Quelque chose d'atroce, d'abominable, alors que des noms et des visages tapis dans les couchettes de la nuit revenaient.
''- Quoi... Quoi ? Non.... ''
Twyla tituba, chercha des artefacts, des consolations, des chants dans les âtres et les profondeurs pour la sauvée, des poèmes de pouvoirs égarés. Mais trop tard. Le Boogey, lorsqu'il était déjà en face de vous, ne partait pas que lorsqu'il avait en fin son âcre. Il restait, forçait la sentance, et rendait la victime impuissante.
Était-ce rêver, ou vivre ?
''- Non ! Je ne peux pas, j'ai... ''
La pièce était si ouverte – elle connaissait les moindres chemins. Mais tant qu'il y avait un œil, elle ne pouvait s'enfuir. Ils n'étaient pas là, mais elle avait l'impression que glisser la jettera en pâture à ces derniers. Ses oncles et ses tantes.
Leurs aînée frappa. Si sèchement, sur la table superposée sur d'autres, que cette dernière s'entortilla, laissant présager sa nature véritable de plante sentiente malgré le déguisement hors des champs de la réalité.
''- N'essaie pas tes semblants de vérité, ma nièce. Je sais qu'au moins, tu à été éduquée dans cela, mais ce n'est pas ce que la vie demandera de toi. Ton père, si tu ne te souviens pas, n'est pas rentré. Et nous n'arrivons plus à le trouvé dans ses chemins les plus conventionnels. Moi et les autres, avons sortis les plus hauts de nos artefacts, chercher dans ses lieux de détente... Nous verrons si ton père réagit ou se révèle être dans un autre état, d'ici quelques nuits supplémentaires. ''
Elle caressa une de ses propres boîtes à cauchemars, réapparue pour demander de l'affection.
Contrairement à celles de son père, elles étaient plus exigentes, animées d'une volonté propre.
''- Mais je me demande si ce n'est pas sa volonté même, de te laissée arbitre de ton propre destin...''
Destin.
Sur ce mot, quelque chose s'anima en Twyla.
Elle se secoua intérieurement, et tenta de combattre.
Même si elle ignorait où cela la menait.
Même si la porte de sortie était trop lointaine, elle persistait à vouloir la voir.
''- Et j'insiste... Je ne peux pas. C'est tout tata. Ce n'est pas mon travail. Je suis à Monster High, j'étudie.... Non, je ne... ''
Elle descendit du siège, et s'approcha d'elle. Une main vint en prendre une autre. C'était supposé être rassurant, mais c'était en réalité hors de toutes attentes. La nouvelle propriétaire du Manoir sentit ses défenses se resserrer encore plus.
Twyla ne cherchait pas le Destin. Elle cherchait Dustin.
Où le vent l'avait-il emporté ?
''- Je sais que tu en es capable. Maintenant va te coucher. Je te dirai lorsque les préparatifs seront en place. Estime toi heureuse, je me suis battue pour être la seule à assister à tes nuits de terreur – la famille insiste déjà pour avoir ses propres yeux, et la nouvelle de tes techniques... trop singulières, se répandent déjà comme du Sable de Sandman. Ça va être très difficile de les faire changés d'avis ! ''
Sa tante était là ?
Quelle importance ?
La solitude avait toutes ses nuances avec Twyla. Elle aurait voulu être réellement seule, pour ne plus avoir son sentiment.
''- Tu peux le faire par toi-même. J'en suis persuadée, tu es sa fille. Peut-être que c'est ce qu'il souhaite de toi. Si tu veux mon avis, c'est ce que j'espère.... Qu'il veuille te faire grandir. ''
Howleen était une grande amie.
Mais sa magie avait des limites.
….
Deux jours.
C'est là où Twyla se rendit compte.
Plus de rêves.
Elle ne faisait plus de rêves.
Tout ce qu'elle voyait, avant Monster High, en fermant les yeux – c'était elles. Les ombres. Qui au lieu de la quérir de charités ou de tendres vœux, se tenaient hautes juges.
Sans visages.
Sans réponses.
Plus de rêves.
Seul le tribunal régnait.
Deux, pour être exact.
Son père était certainement partit pour la forcée au travail qu'elle n'avait jamais voulu toucher.
Et elle lui en voudra, même en d'autres de ces rêves qu'elle n'avait plus.
Notes:
Je ne m'attendais pas à publier ce chapitre ce mois-ci, mais l'être humain est doté d'infinies possibilités (comme les chats).
Merci à tous les lecteurs : ceux qui lisent, ceux qui laissent des kudos, et tout ceux qui donnent une chance à l'histoire ! J'espère que ce chapitre ''d'avant-rentrée'' vous à plu (non, le timing n'est pas choisi, promis).
Bonne nuit ! Ou bonne journée selon vos horaires !
Chapter 4: L'eau qui brûle
Summary:
Où Twyla apprends qu'elle n'est pas un cas isolé, mais va quand même se prendre l'isolation en pleine poire.
Notes:
(See the end of the chapter for notes.)
Chapter Text
Monster High, ses tours infranchissables, ses cris qui remontaient des catacombes, comme si la pierre combattait à dessein son somnambulisme profond...
La répartition fût trop rapide pour le ratio de la nuit dernière – elle fût séparée d'Howleen pour se retrouver sur une chaise froide, seule, dans une classe sentant l'anonymat en éclats.
Twyla dû combattre, contre ce désir ardent de dire ''oui'' au sommeil. Un ''oui'' qui serait coûteux devant un professeur aussi exigent que Monsieur Rotter – son enseignant principal, d'entre toutes les horreurs de ce monde.
''- Je n'attendrais de vous que la perfection. Cependant, la perfection n'est pas un ''A'', mais un ''B'' gagner à la sueur de votre front, qui vous demandera toujours plus... ''
Il martelait sa doctrine, un centaure de bureau face des petits soldats de la gravure et du vert ardent des bulletins scolaires. Au moins, contrairement aux autres de l'année dernière, ils sourcillèrent à peine lorsque son nom de famille fût jeté dans le vide.
La nouvelle classe de Twyla était tout sauf apaisante, ou apaisée : un jeune loup-garou se cherchait des puces sans pudeur, un baphomet observait avec fureur un feu follet inévitablement attiré par sa bougie diabolique, et un jeune lycéen au don de trois paires de bras ne cessait d'avoir un tique amenant immanquablement l'un vers le plafond ou dans le champs de vision de la fille Boogey, manquant d'énergie pour se trémousser à droite à gauche.
Pour elle, pas un regard, pas un mot. Elle en était persuadée, la meilleure des choses.
Sa classe avait des ténèbres perturbatrices, agitatrices comme un bouillon de minute, et certains instiguaient une aura sous plat, prête à s'éparpillée et contaminer la quiétude d'autres âmes vulnérables aux rigides propos de ce professeur.
Trois heures de ça : présentation amiable, programmes, exigences d'examens, directives d'inclusivités de l'établissement, règlement des différences ethniques qui bloquaient déjà, temps de parole pour revoir les bases... La pré-rentrée était infernale, lorsque vous étiez en votre second tour de bras.
Ce n'était pas le moment. Elle était épuisée, c'était plus que physique, les Boogey dormant à leurs manière, sous diverses augures et cycles lunaires, les plus jeunes moins de trois heures. Et elle, plus que jamais, par nécessité de rester saine d'esprit.
Risquant les cauchemars, les mauvais rêves dont elle pouvait être la proie, mais sans son père pour lui en débarrasser par le biais de ses recettes.
La peine de Twyla, c'était émotionnel, comme ces petits êtres qui se débattaient dans sa tête.
C'était moral, comme cette initiative bouclée par les restrictions de la vie quotidienne.
C'était presque esthétique, avec la fureur de la lumière, livide et édentée, qui ne cessait d'approfondir sa gamelle sur elle de tout les élèves combinés.
Hypnos était trop humain pour être dieu de trop de choses.
Sur la petite chaise, devant la petite table, les ombres se traînaient, grandissaient, jubilaient alors que son cœur palpitait et que ses pieds cherchaient une échappatoire. Comme si elles lui murmurait de sauter en leurs rideaux gisant, pour qu'elle échappe à Rotter, ces visages infiniment peu familiers, et.... Lorna McNessie.
Il y avait un problème avec Lorna.
Et elle sentait égoïste de vouloir se tirer pour éviter que ça ne la pince au cœur. Lorna était rosée dans la perle bleutée de ses écailles.
Elle tremblotait, presque fiévreuse, lorsque le style tentait de communiquer les pensées pré-scolaires à sa feuille comme prête à la dévorée. Elle portait ses boucles rousses en un chignon déformé, des plis sortant de ce chiffon imparfait. La ghoule s'était habillée sans réel soin, enfin, selon Twyla – et pourtant, elle n'était pas une fanatique des boutiques de vêtements (d'ailleurs, ses goûts étaient difficile à trouver, autrement que dans des dimensions plus ésotériques).
Ses ombres toutes aussi aqueuses qu'elle tressautaient, et Twyla ne pouvait le supporter. Elle pressentait ses émotions négatives, qu'elle avait dû avoir une nuit livide, et sans sable.
Puis, soudainement, leurs regards s'entre-déchirèrent.
Lorna, cherchant un échappatoire, et Twyla, également, mais plus en trois dimensions. Leurs têtes furent quasi-berçées, en une honnête seconde, par Monsieur Rotter.
Puis, Lorna se sentit comme glissante, alors que le regard de sa voisine de table semblait presque comme une plongée dans un abysse irisé. Elle qui était pourtant si active, joyeuse, et apte à se faufiler dans tout les clichés avec la force du soleil radieux...
''- Monsieur Rotter, je ne me sens pas bien... Je peux... sortir ? ''
A la grande surprise de Twyla, Rotter ne fit aucun commentaire, et fit juste un signe affirmatif de la tête. Il y eu des chuchotements infinis dans la salle presque basanée de fissure, la queue de Lorna était plate et sans vie, alors que comme un filandre usé, cette dernière houlait lourde et presque en poids mort. Certains parlaient de ''maelström'', avant que Rotter ne redemande le silence de son regard très distinctif.
La ghoule de lac était-elle malade ? Mais pourquoi était-elle en cours, alors ? Et Twyla avait-elle attraper la même peste qu'elle, pour la voir si admirablement chanceuse de s'enfuir ?
Elle n'en pouvait plus, non plus, et alors que Lorna se laissait avalée par la porte aux couleurs d'un manoir grenouille, la petite poussière de lit leva la main et s'inquiéta :
''- Monsieur Rotter, je peux l'accompagnée ? ''
Monsieur Rotter la regarda longuement, et peut-être en sachant à qui il avait eu affaire l'an dernier, il crissa ses lèvres, et son visage rugueux comme grisonnant esquissa une réponse aride :
''- Revenez vite. ''
Sa vie personnelle catastrophique, ses mises à l'épreuve consécutives, n'étais pas une raison pour laisser à l'abandon une autre ghoule qu'elle connaissait, même si c'était encore le jour.
….
Twyla trouva Lorna dans les toilettes pour ghoules, qui se trouvaient à proximité de la salle, à seulement trois portes de distance.
Elle s'y était téléportée sans réflexion, les ombres d'une toilette toujours inoccupée car jamais réparées étant la parfaite porte pour surprendre à quasi-maestria, sa camarade de classe. Le résident tentaculaire des cuvettes tenta de l'accueillir en la faisant trébuchée, ou en l'attirant vers lui avec ses ventouses, mais Twyla l'esquiva avant d'ouvrir la porte.
Lorna n'était plus nouvelle à Monster High.
Les échanges scolaires chez eux étaient particuliers – un monstre pouvait passer jusqu'à trois ans loin de son école d'origine, dans une alternative scolaire qui avait été anciennement implantée pour contrecarrer les mésalliances et les conflits couvés par de nombreuses ethnies surnaturelles.
Généralement, ce que faisait Lorna et d'autre était si rare, que c'était plus que soutenu par le Ministère de la Déséducation du Vieux Monde.
Soit - Lorna avait tellement aimer Monster High que l'échange se poursuivait. Donc ce n'était pas réellement un mal du pays, si ? Ou alors, elle devait être tenue encore plus à l'écart de ses ''habitudes'', sa famille vivant dans le Monde des Humains ?
Dans les ombres, Twyla sentit que c'était plus que cela. Et pour une raison que les ténèbres lui chuchotait en énigmes, c'était quelque chose dont elle devinait la cause. Dans leurs carcan, où elle s'était jamais bercée dans les illusions matérielles, les secrets en éruption : Tu le sais, comme je le sais, c'est si triste et mélancolique, que de savoir une vie si basse.
Mais Twyla les fit taire. Ça arrivait. Mais depuis la disparition de son père.... les ténèbres semblaient prendre de la voix. Elle s'en était rendu compte ce matin.
Lorna était prêt de l'évier. Elle ne pleurait pas, mais se regardait longuement, presque saisie de soubresaut dans le miroir où un esprit l'observait avec pitié, incapable de lui redonner un sourire en once ou ombrage (ou à l'effrayée pour éviter d'embuer son précieux espace).
Twyla se rendit compte alors du grand saut dans le vide qu'elle venait de faire – elle s'était ruée à la rescousse de quelqu'monstre, qu'elle avait connue d'un soupçon. Contre la détresse culminante qu'elle ressentait depuis quelques temps, la nuit qui l'entourait lui laissait une chance, sans même qu'elle ne se rende compte de la bravoure qui résidait en elle depuis que Boogey Woman avait sortit la charte et les liens de la fonction (en plein petit-déjeuner).
Mais c'était plus.
Il n'était pas question pour Twyla d'abandonner Lorna, alors qu'elles semblaient si proches lorsque leurs regards s'étaient déboussolés, malgré le fait qu'elle ne pensait pas que cela la rendait digne d'apprendre son mal-être.
L'écossaise se tourna vers elle, silencieuse, et confuse.
Elle peina à dire quelque chose. Mais elle était d'autant plus surprise de voir Twyla ici. La discussion attendait en suspension, mais rien ne sortait.
Toute la confiance de Twyla se ravala d'un coup, et elle se plia dans un reflet obscur, tentant de malmenée de sa gorge une excuse confondue dans les balbutiements. Les ombres ricanèrent dans son esprit.
Encore une fois, tout était blanc.
Puis, Twyla se prit de nouveau en main, et se dit que c'était à elle.
À elle de résoudre cela, alors que Lorna était, au vu de ses pas prêts à regagner la salle de classe, en train de chercher une échappatoire à ce que la Boogey avait causer.
''- C'est moi, Twyla. On était en contact l'année dernière, tu te souviens ? J'ai vu que tu te sentais mal. Et... Je me demandais... ''
Comment expliquer ? C'était bizarre, non ? Stupide même. Twyla était là, à se soucier d'une personne avec qui elle avait perdu contact. Il était difficile de se focaliser même, alors qu'elle sentait qu'elle venait de faire un erreur au lieu d'un geste bon. De s'exposer, avant de savoir quoi attraper.
C'était donc ça, se faire de nouveaux amis, ou être... bizarre ? Donc, étrange dans la tête des autres ? Maintenant qu'elle y pensait, cela avait toujours été lier à son espèce, et sa timidité lui avait toujours été moins profonde que maintenant, où elle remettait tout son être en question au vu de l'ultime obstacle qui l'attendait.
''- Merci... Mais tu va manquer la leçon de Rotter. Ne t'inquiète pas, je peux me débrouillée toute seule. Je suis ici pour ne pas mettre en danger ma famille, mais mon père... J'ai fait de mon mieux à Monster High, mais malgré tout... ''
Cela se sentait qu'elle cherchait à refouler ses confessions, mais tout était débité de sa bouche comme dans un conte de joyaux et de crapauds à pointe de langue.
Les larmes lui montait, et anxieusement, Twyla se rendit compte que son I-Coffin était posé à côté de l'évier, avec tout un arbre de messages dont elle ne pouvait et espérait aucunement surprendre si indiscrètement le contenu.
La voisine mangeuse de cauchemars joua des pieds avant de répondre dans une panique astucieusement dissimulée par son malaise social habituel :
''- Je demanderai à quelqu'un pour m'aider, ce n'est pas grave. ''
C'était grave, dans un sens.
Très grave, maintenant que Twyla se souvenait qu'elle allait devoir chercher le contact d'un autre.
La réalisation l'inclina encore plus à soutenir Lorna, cependant, aussi contradictoire cela puisse paraître.
L'intéressée se calma avec difficulté, alors que tout faisait une effluve irrépressible, que des soubresauts dominaient son discours, que Twyla se demandait si ça avait été une excellente idée de lui venir en aide sans qu'elle n'y consente, sur un coup de tête à faire basculer le vase du bureau. Lorna semblait accablée de nouvelles, de pensées, et la pénombre semblait plus sensible, au point que Twyla ressentait presque sa psyché. Était-ce normal ? Elle se souvenait d'avoir eu cela rarement, mais seulement lorsqu'elle rentrait dans un état plus symbiotique avec les enfants qu'elle protégeait. Normalement, cela n'affectait jamais les autres monstres, surtout en plein jour, comme ça.
Mais il n'en restait, cela allait contre même Twyla elle-même. Et ça marchait.
La photobombeuse de haut niveau abandonna ses lignes de défense et se laissa soutenir par le rebord contenant les trois lavabos de la pièce.
Même le tentacule qui sortait des cuvettes hors services semblait s'être calmé, et avoir arrêter de tenter d'atteindre la chaussure de Twyla.
''- Je... ne devrais pas te dire ça. Ça ne te concerne pas. Mais... Papa et moi... c'était la fin des vacances, on était en train de regarder le coucher de soleil, lorsqu'il n'y avait pas d'humains. Et... il y à eu une tempête, et l'eau s'est mise à bouger... ''
Puis, tout bascula. Le charme se désépaissit.
Une voix saupoudrée de lavande enroba l'horizon, et se déposa gracieusement sur l'amertume qui embaumait la pièce. C'était à en oublier les odeurs relatives à ces lieux, alors que le petit spectre blanc trouvait des yeux de hiboux face à ce que Twyla avait à peine explorer.
''- Et il à disparu dans un typhon. Une spirale qui semblait comme un œil fixé sur lui seul, alors que sa pauvre fille était désespérément en train de crier et de lui tendre son bras... C'est littéralement ce qu'ils ont dit à la télévision ! ''
A l'instant, l'horloge n'existait plus pour Twyla. Tout était froid, vide, et saugrenu, juste en quelques paysages de mots qui s'étendaient dans son être.
Le père de Lorna avait disparu ? D'une manière si brutale ? Et c'était passer aux informations ? Tout le monde ou presque le savait ? C'était pour ça que Rotter était si indulgent ? Que Lorna paraissait malade d'angoisse ?
Les ombres sourirent : Il y à trois jours, papa n'est pas retourné à la maison...
Les yeux écarquillés, elle repensa au sien, de père. Où était-il déjà ? Et si elle se méprenait, en pensant qu'il la testait, comme l'entendait Boogey Woman ?
Il lui répétait que le monde était plein de merveilles comme de danger. Que le voyageur était toujours celui qui observait les empruntes de ses pas et y reconnaissait les mauvais des bons. Que chaque actes était synonyme de châtiment ou de récompense pour le libre vagabond. Parlait-il d'elle, sa propre fille, ou de lui-même, aussi inconcevable cela puisse paraître ? Il maîtrisait plus qu'elle ne l'espérait jamais, c'était juste impossible qu'il...
Non. Ce n'est pas le moment.
Lorna à besoin d'aide. De soutien. Twyla ne pouvait pas tout ramener à elle-même comme ça !
D'ailleurs, les choses risquaient de prendre les braises rapidement... Voilà qui venait absorber les auras négatives de la pire des manières, malgré son bon cœur. Spectra Vondergeist.
L'intruse numéro deux atterrit avec éther au-delà du carrelage, comme portée par une vague d'écume invisible. Elle s'envola tout proche de Lorna, et cette dernière, fuyant cette horreur violette qui venait contaminer sa réalité, recula avec un tact que Twyla n'aurait jamais crû possible chez quelqu'un d'aussi sensible et vulnérable que l'héritière du clan McNessie.
C'était mauvais signe pour Spectra comme Lorna, et à raison.
''- Je suis tellement désolée, Lorna ! Je sais que tu doit être traumatisée, mais je te rassure qu'une enquête à été lancée, et que... ''
Twyla s'interposa, connaissant l'esprit journalistique trop intensif de cette ghoule. Des tas d'ombres en ricochets l'emmenèrent entre elles deux, et son visage fût catégorique envers sa seconde compagne d'obscurité.
''- Spectra. Non, c'est pas le moment, là... ''
Mais elle n'abandonna pas.
Pas du tout.
Mystères de misère !
''- Ho... Mince. Désolée, je passais par là, je t'ai entendue et je me suis matérialisée, je te jure ! ''
Lorna, soudainement asséchée de larmes, répliqua avec des épines au rebord de la langue. Précis, comme une flèche.
''- Arrête de me suivre. ''
Depuis l'accident avec Haunted High, Spectra tentait de soigner un éthique.
Mais celui-là, c'était le pire.
Twyla ne sentait pas d'obscurité en son cœur, et c'était bien là la problématique de la chose – Spectra n'était pas mauvaise de nature, mais un chat curieux qui sautait sur le moindre jouet à sa portée. Croqueuse de potins en herbe, malgré son extatique verve, et son pied plus ancré dans la réalité, elle restait parfois... entre cadre social et cadre qu'elle disait ''professionnel''. Loupant les situations adéquates, demandant l'un ou l'autre.
Et Twyla se rendit compte qu'elle vivait un exemple extrême.
''- Lorna. Ce n'était pas l'effet que je voulais t'infliger ! Je veux juste un interview, au moment que tu veux, au - ''
Lorna passa devant sa protectrice de briques et de broques, alors que son sac était maintenant sous le bras, et son I-Coffin actif dans la main.
Spectra tenta de faire flotter son expression pour en dévisager un indice du rempart de textos, mais malgré sa tentative subtile, elle perdit lamentablement et ne fît que déclencher la plus grande ire de Lorna.
La seule que la petite ghoule poussa aux yeux de Twyla, ce qui fît que la jeune sillonneuse de silhouettes retourna dans la sienne, figée par la violence de la scène.
''- Je ne veux rien de toi ! Laisse-moi tranquille. Mon père à disparu comme par sorcellerie, littéralement, et c'est tout ce qui compte pour toi ! Espèce de... Va manger ta Gory Gazette ! ''
Lorna semblait à peine se souvenir qu'elle ne pouvait pas s'emparer de Spectra et l'envoyée baladée au travers des toilettes, même si elle était trop frêle pour atteindre un tel but... Enfin, il ne fallait sous-estimer une ghoule courroucée, dans cette école. Qui sait ce que même un fantôme pouvait recevoir, aussi intangible soit-il...
Lorna semblait reprendre son expression brisée, et sortit farouchement des toilettes.
Twyla avait trop de questions, aussi impersonnelles soient-elles, aussi impossibles à admettre dans une situation si incohérente, lunaire.
Mais elle voulut au moins faire ce qu'elle devait faire. Être dans les ombres, toujours, mais protéger le sommeil de ses amis. Quelque soit le moyen ou la direction. Comme elle allait devoir défendre à bras serrés tout ces enfants lorsqu'elle sera mise à l'épreuve.
Becca, Betty, Violet, Alexander, Lorna, Howleen....Tout ces noms qu'elle voulait sauver...
Allait-elle abandonner ? Allait-elle laisser Spectra grande gagnante des insomnies de Lorna, de son mal-être ?
''- Lorna ! Attends ! ''
Elle était traumatisée. Elle ne méritait pas ça. Elle avait besoin de sécurité. D'abri. Plus que Twyla le désirait, alors qu'elle voulait disparaître dans la cuvette la plus proche, que les échos s'emparaient du couloir.
''- Et toi, qu'est-ce que tu me veux, finalement ?! ''
Lorna s'arrêta, mais ne la regarda pas. Des élèves en paresse dans les halls où pendaient des chauve-souris retournées de migrations millénaires : esprits, cyclopes, ou encore frappeurs, se tournèrent vers la scène, et Twyla sentit tout les regards sur elles.
Le damoclès de son existence. L'attention trop massive. La mauvaise, qui plus est.
Les prochains mots qui sortirent de sa bouche, c'était un cœur arraché de la carapace. Il n'y avait rien de plus sincère, que ce qu'elle disait aujourd'hui, et cela depuis une période où elle avait dû se renfermée.
''- Juste te dire que, si tu veux fuir Spectra, ou juste être au calme... On à le Club des Disparus. Ici, personne n'ira te chercher, tu à ma promesse. C'est même pas de la promotion – notre club est là pour ceux qui ont envie de disparaître. ''
Dans la tête de Twyla, c'était tout sauf de l'opportunisme. Le Club des Disparus l'avait aidée à trouver un peu plus sa place à Monster High, à avoir un entourage, organiser ce dernier et répondre à des situations spécifiques. Ce n'était pas un ''club'' pour elle, à proprement parler, juste un cercle d'aide et de convivialité : des amis.
''- Tu veux me recruter ! Ho, c'est la meilleure ! ''
Lorna se sentait au fur et à mesure trahie. Et, finalement, Twyla admis sur le champs que c'était brutal et sans nom de vouloir une telle chose d'un monstre plongé dans une détresse si absolue.
Mais qu'est-ce qu'elle faisait ?! Pourquoi le faisait-elle ?!
Car elle connaissait certaines ghoules, elle pensait si égoïstement qu'elles avaient toujours besoin d'elle ? Pourquoi les ténèbres n'étaient-elles pas plus douces, assez pour qu'elle ne soit pas en train de les acceptées ? Pourquoi la lumière ?
Finalement, ce fût les derniers mots.
''- Rien ne t'y obliges. Je comprends... Mon père n'est pas rentré non plus, et on le cherche. Enfin, il fait probablement son mort pour que je me mette dans la tradition familiale... Mais si tu veux, on pourra parler de ça, sans jugement, sans rien. Mais seulement si tu le - ''
Lorna partit sans rien dire, la tête fixée sur le chemin du retour en classe. Ses airs gaufrés de feu ne devenant qu'un plat souvenir dans le brouillard caméléon des couloirs.
Un cri mécanique retentit, sonnerie béate de leurs lycée, et Twyla fixa lourdement Spectra, alors qu'elle commençait à se conditionner mentalement pour une nouvelle forme alambiquée appelée ''Monsieur Rotter''.
''- Désolée Twyla ! Je voulais juste... ''
Twyla savait qu'elle pouvait ressentir de la colère. Rare, un diamant noir. C'était ténu, souvent entrelacé dans ses os, venimeux comme insidieux, mais terriblement au lierre de sa langue : à chaque mots pensés, à chaque bouffées de retenue, face à la peur de lâcher, la crainte que tout échappe à son contrôle normalement si décontracté, sans pression draconienne, et de traduire la furie par un trop petit ou grand acte.
''- … D'ailleurs, à propos de ton père, c'est vrai ? ''
Elle ne savait pas réellement, si ce qu'elle avait, c'était de la colère au sens propre, littéral, brutal.
''- Non. Tu n'aura pas d'interview de moi non plus... Et tu ne publiera rien sur Lorna, si tu es vraiment la ghoule que je pense que tu es, Spectra.''
Twyla, finalement elle-même couverte de honte pour n'avoir rien apaiser, se sentait sous le joug de la culpabilité. N'avait-elle pas aggraver les choses, par elle-même ?
Spectra laissa planer ses mèches de velouté empourpré, toute agitée et éclatée de réactions, avant qu'elle n'abandonne, et lève les yeux au ciel. Ses mains cherchant à se barrer du scandale qu'elle venait de créer, étrangement avec plus de sincérité que l'aspect complètement détaché et mystique qui l'aurait plus préoccupée des pieds à la tête, autrefois.
''- D'accord, c'est de ma faute. Je m'en vais. Je vais voir si Manny et Iris se sont encore séparés. Au moins, c'est du ''vrai''. '
Et... Ce n'était pas la chose à dire après avoir tenu de tel propos dans la pire situation. Mais Twyla était certaine d'avoir sa part d'erreur dans le problème. Elle la laissa partir, comme en fait, elle ne pouvait que le faire.
Réalité faîte... Depuis que Lorna l'avait regardée, quelque chose en Twyla l'avait prévenue.
Lorsque Spectra s'enfuit à l'intérieur d'un mur, les démons d'ombre retrouvèrent Twyla. Des voix dans sa tête, toujours, comme depuis la matinée.
Bien joué, fille du Boogey Man.
Et elles murmuraient son nom en ricanant, les ombres mimant presque le poids qui accablait Lorna.
Sur elle.
La donneuse de rêve, qui ne faisait que la révulsion de ses propres amies.
Son sarcasme et ses défenses d'humour noir qui couvaient les normes inatteignables des deux camp qui l'attendait entre carrefours et sentiers de rêveries.
Celle qui allait devoir suivre son tribunal final, et qui n'avait toujours pas concocter de stratégies à l'encontre de sa propre famille.
Et évacuait toute sa foi sur d'autres.
Peut-être finalement qu'on ne lui offrait pas une malédiction, mais une nécessité, pour comprendre à quel point le reste de son sang était encore plus intransigeant que ne pourrait l'être la longue complainte d'un sablier bordé de tombes gorgées. À quel point la nuit pouvait être maternelle comme cruelle.
Finalement, ta peur est toujours, à un moment ou un autre, non d'être seule, mais de connaître assez chèrement la solitude, pour pouvoir souffrir de ce qu'est l'abandon.
Alors qu'elle regagna l'antre de Rotter, le sommeil revint, pour savoir si elle pouvait encore dire ''oui''.
….
Pendant ce temps, doucement, quelque chose se démarqua.
Au début, c'était tout doux. Une avancée volutée, une chose si lacée dans le céleste, que l'orage était le sentiment comme le devoir de cette rêverie.
Alors que les Monstres s'étaient réveillés, tartines, verrines sanguine, ou yeux confiseries en main, ils constataient que le Monstre du Loch Ness et le Moth Man étaient portés disparus. Que l'un avait même été absorbé sous l'œil médusé de sa fille. Les questions... Oui, les questions. Mais qu'est-ce qu'une interlocution, sinon une impasse qu'on peint de sa propre couleur ?
À Monster High, le cours de la non-vie était là, sous une architecture au goth intemporel. Une nouvelle année où Cleo et ses amies régnaient à croc et canines. Où elles parlaient à jus fantaisistes, après une pré-rentrée habituelle, presque synchronisée à leurs amitié devenue aussi ancestrale que ces murs.
Et le New Salem continuait à se savoir lui-même.
C'était l'orage, pourtant. Et un d'étrange fourreau.
Mais ce garçon, lui, n'était pas d'avis que c'était seulement le quotidien.
Les cieux étaient là.
Sa montre vieille et pendule en main, silencieux, mais des perles de plus en plus sensibles sous le cou, il ne cessait de rafistoler les aiguilles, à les déréglées, puis à les intriguées vers des angles d'inconnu.
Le souffle court, son cœur tonnait.
Une. Deux. Trois....
Les aiguilles retournaient.
Quatre, cinq, six....
Encore.
Sept, huit, neuf...
Toujours.
Le jeune monstre tremblota comme un lapin.
Il se rua à l'intérieur du manoir, celui faisant face à une grange d'épouvantails, leurs voisins.
Le majordome, vieux mais jeune tout à la fois, le regarda, presque ailleurs, jusqu'au moment où il se plia devant la certitude :
''- Albert. Ne dit rien à Plea, mais... Je crois que c'est la fin. ''
Notes:
De retour avec un chapitre plus psychologique cette fois ! J'espère qu'il vous à plu !
Bonne soirée / journée !
